Dans la série des vieux James MacArthur, je voudrais l’Imperial 12 ans. Titrant à tout de même 65%, il s’agit d’un embouteillage datant apparemment du début des années 90, nous ramènant sur un Imperial assez ancien, contrairement à notre dernière review. Plongeons donc dans l’inconnu…
Nez : le miel est aux avant-postes tandis que la clémentine confite, le toffee et le café font leur apparition. C’est alors qu’une note inattendue de cirage sort de nulle part pour changer la donne. On découvre ensuite des touches de carottes, de marshmallows, de menthol et un mélange de mousse au chocolat et de caoutchouc. On passe ensuite sur de l’eau de fraise délicatement sucrée, des légumes vinaigrés sucrés, du camphre et un retour de la torréfaction (café, cacahuète, noix de macadamia). C’est un nez qui n’a de cesse de bouger, prenant en général le contre-pied de l’évolution supposément logique. L’ouverture prolongée ramène des abricots et des melons jaunes ainsi que de la résine de pin, des touches de malt, de pain aux céréales, de cajou, et, de nouveau, des notes lourdes (pétrole/goudron, viande maturée) et un café assez magnifié. On pourrait croire qu’il part dans tous les sens sans se poser de question mais c’est diablement cohérent in fine. L’eau fait ressortir le camphre, du musc et des fruits rouges. La seconde dilution nous ramène sur les terres classiques d’Imperial avec des agrumes, du miel, de la paraffine, de la crème, de la noisette salée…
Bouche : l’intégration de l’alcool est bluffante et on est tout aussi surpris qu’au nez. On débute sur du café, de la liqueur de mandarine, du miel et ces notes lourdes (viande, caoutchouc). On passe ensuite sur les notes de chocolat (mousse) qui se trouvent dans un étau composé de résine de pin, de carottes, de viande grillée, de menthol, du vin de noix, de figues, de paraffine, du poivre… Le milieu de bouche passe succinctement sur les marshmallows, l’eau de fraise et la cerise. La seconde partie de bouche revient sur la mousse au chocolat, la pêche, le wasabi et des fruits exotiques (mangues, litchis). C’est d’une complexité proprement hallucinante pour un 12 ans avec un profil qui part dans tous les sens. La dilution a sensiblement le même effet qu’au nez, avec un fondu de belle facture. Le second d’ajout d’eau nous amène clairement sur le profil type avec une densité intelligente, tournant autour du miel, des agrumes, de la pêche, de la mangue, du pop-corn au beurre salé mais aussi des herbes fraiches… Une bouche de très haute tenue qui évolue grandement à chaque ajout d’eau.
Finale : c’est long et persistant avec un alliage fumé-torréfié qui s’adjoint les services de la vanille, de la mousse au chocolat, du café, de la fumée légère (viande, caoutchouc) et de la châtaigne. L’arrière-bouche tire alors sur des herbes coupées, du cirage, du café et du marshmallow. On a alors un retour acide de cerises à peine mûres et cette patte fumée. La seconde dilution poursuit le même chemin que la bouche avec une torréfaction qui revient sur l’arrière-bouche.
Music-Pairing : Mountain Dust – White bluffs
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