Imperial a vécu ses dernières heures en 1998. Les millésimes 1982 sont généralement représentatifs de l’âme de cette distillerie du Speyside. Cette version de chez Signatory Vintage en est un parfait exemple…
Nez : on part tout de suite sur un whisky figuratif et gourmand. On part dans la boulangerie avec des notes de pain au lait à l’orange, une odeur puissante qui renvoie aux odeurs qui refluent à l’entrée de ces boutiques.On a alors un caractère plus riche, plus proche de la pâtisserie avec du miel, du citron confit, de l’ananas rôti de la tarte aux amandes et aux noix, crème de noisette, une pointe de lait de coco. C’est puissant, évocateur. Pas le nez le plus complexe du monde en soi mais c’est ultra-jouissif sans être écœurant. Une vraie invitation à mordre le verre à plein nez avec toute la palette du miellé-lacté, des agrumes et des fruits secs. Pure Imperial ! L’ouverture prolongée ajoute quelques notes de pain perdu, de brioche grillé avec une belle présence d’agrumes et de fleur d’oranger quoi qu’il en soit. Les notes lactées se muent un peu en beurre un peu fermier et quelques pointes d’aneth arrivent en renfort. L’eau à tendance à nous rapprocher du profil de petit pain à l’orange.
Bouche : la texture est à la fois lisse et ample avec une entrée qui rappelle les grandes lignes du nez. Le miel domine mais une part lactée est aussi de la partie, jouant en duo sur la texture. Puis ce sont les agrumes qui débarquent avec panache. Le citron est encore battu par une orange précise qui se voile de fumée. Ensuite, on se penche vers une belle touche de noisette grillée associée à des épices (cannelle, muscade) et à du sel. Il y a aussi des petits chunks de chocolat au lait par moment mais la ligne directrice est claire et ce whisky sait ce qu’il veut nous montrer. Il n’y a aucun besoin d’eau pour ce dram tant la rondeur s’accorde à la puissance. Une belle bouche toute en démesure maîtrisée, où le sucré s’accorde avec des contrepoids légers (acidité et épicé doux). On reste encore une fois dans cette thématique pâtissière bien qu’il lui faudrait plus d’élégance. Pour les plus craintifs au niveau du sentiment sucré, l’eau dynamite bien la richesse de la bouche. On gagne un peu de sel et on dérive vers de l’orange confite. On perd un peu l’imagerie pâtissière.
Finale : monstrueusement longue avec une persistance un peu plus amère donnant une tension autre en fin de parcours, entre épices, sel, oranges et fruits secs. L’arrière-bouche est sur l’oranger et les épices décrites en bouche.
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