Loch Lomond produit diverses variations de son distillat via les têtes rectificatrices présentes sur les alambics de la maison. Inchmurrin, version où la coupe de distillation est haute, nous offre quelques vieilles versions chez Hunter Laing, comme ce 1984 limité à 87 bouteilles…
Nez : un caractère lowlandais semble être mise en place. Derrière des notes de biscuits apéros (sésame grillé, cacahuètes), de crèmes aux œufs, de bonbon au café et au chocolat et de bois encaustiqué, on découvre des fleurs (œillets, primevères, lilas), un peu de miel de lavande et des tentations venant du monde des agrumes (pamplemousse sucré et fleur d’oranger). Pourtant on a aussi des herbes fraîches, un peu de menthe poivrée, mais également des fruits assez sirupeux (ou en nectar) : fruits blancs (pommes, poires), bananes et abricots. La jolie complémentarité des arômes est limitée par une expressivité confinée dans une gourmandise flatteuse, bien compensée par l’apport printanier. Un très joli nez, assez apaisant, conviant des vergers et des champs ensoleillés. L’ouverture fait œuvre de souplesse avec des feuilles mortes et une fraîcheur qui se gorge de bergamote. Pas toujours précis mais difficile de ne pas trouver cela réussi.
Bouche : on est sur quelque chose de bien balancé et de bien construit, à mi-chemin entre les propensions du Sud de l’Ecosse et d’ L’Irlande. La très bonne intégration alcoolique met en avant les herbes fraîches, le laurier, le Ricqlès, les fleurs bien présentes (pissenlit, œillets assez capiteux, violette) avec quelques agrumes (pamplemousse du nez). La seconde partie de bouche reste fraîche (bergamote, menthol) alors que le fruité (pêches) se fait exotique (multifruits : mangue, banane, papaye séchée). Fleurs et fruits se conjuguent très bien avec quelques épices (cannelle) et une pointe chocolatée. De la même manière qu’au nez, la précision est parfois en délicatesse mais le plaisir immédiat est bien là.
Finale : la longueur est moyenne avec une persistance douce mais un peu faible. C’est le duo végétal et floral, plutôt frais, qui compose cette coda. D’un point de vue aromatique, c’est devenu plus générique malgré la présence de bergamote. L’arrière-bouche est plus sèche (thé vert, amertume du mesclun, boisé léger).
Music Pairing : Doris Day – Let’s keep smiling
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