Afin de rendre hommage à Willie Cochrane, qui vient de prendre sa retraite après 39 ans de bons et loyaux services, Jura a décidé de produire ce « One for the road ». 5 000 bouteilles virent le jour après une maturation de 22 ans dont 9 ans (finition) en fût de Pinot Noir. Un choix périlleux pour cet au revoir ?
Nez : on ne peut pas dire que cela soit d’une puissance folle. Ce qu’on pouvait craindre, une sucrosité trop développée, n’est pas au rendez-vous. On retrouve certes des raisins bien riche (type muscat), du chocolat noir (mousse) ou encore des bonbons à la cerise (Krema) avec une légère sensation acidulée. On revient alors sur des notes de fruits secs (financier, gras de noix) ainsi que du cake à l’orange. L’aération permet d’avoir un peu de vanille, de mie de pain et de poivre. Cela manque d’éclat (le filtre du sucre artificiel ?) mais la petite note pâtissière s’associe bien aux touches fruitées.
Bouche : on a une texture bien douce qui mélange du chocolat noir, du gras de noix, du cassis et des cranberries. Autour de ces notes on retrouve le muscat, le Krema à la cerise avant que les épices n’arrivent. Le poivre et le gingembre permettent d’arriver en seconde partie de bouche à quelque chose de plus explosif. Encore une fois, s’il y a une sensation de rondeur bienvenue et une intégration du fût de Pinot très réussie, c’est une bouche qui manque un peu d’éloquence aromatique. Une pointe d’eau le rend un peu plus bavard mais le sucre a tendance à resurgir de manière plus vive.
Finale : elle est plutôt longue avec une persistance de belle facture. On a une légère amertume qui rejaillit sur la noix, la cerise, la figue et le chocolat. L’arrière-bouche revient sur le poivre, la noix, la cerise mais surtout une sucrosité moins bien sentie en fin de course.
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