On ne sait jamais si on peut à proprement parler d’embouteillage officiel. En effet, les stocks de la distillerie fermée ont été entièrement rachetés par Number One Drinks. Cette version de 1984 est la petite sœur de la version 1981 et est toujours un first-fill sherry cask embouteillé pour The Whisky Exchange…
Nez : on commence sur des jolies notes automnales (orange, caramel, noix, feuilles mortes), puis c’est hyper-changeant avec des notes viandées, en va-et-vient, plutôt subtiles mais aussi quelques notes de pots de peinture. On bascule ensuite sur la sève de pin, le miel et les notes de cacao. On a connu des Karuizawa plus gargantuesque, plus entreprenant. L’ouverture ne lui donne pas spécialement du corps mais on retrouve de la cire à meuble, du soufre (agréable). Cela devient ensuite bien frais avec de l’eucalyptus et un boisé précieux qui semble plutôt en retrait. On a enfin des touches de café vert et de vinaigre balsamique. L’eau renforcera cette dernière impression avec l’ajout de bonbon au café. Un nez vraiment très agréable auquel il manque simplement un peu d’épaisseur corporelle.
Bouche : la texture est plutôt moyenne, un peu fuyante avec une ampleur réduite (linguale principalement). On retrouve alors du très bon chocolat noir, de l’orange et un soufre léger. Ensuite il y a une forte torréfaction (café) qui vient un peu tout ensevelir. On a alors du caramel ou encore des bonbons La Vosgienne. L’eau apporte du bois et du chocolat noir.
C’est vraiment bon, c’est certain. C’est dommage que la texture et le petit déséquilibre qu’apporte la torréfaction nous privent d’un échelon supplémentaire.
Finale : longue avec l’orange qui se pare d’eucalyptus, de bois ciré et d’expresso. L’arrière-bouche repart sur l’amertume du café, le caramel et les bonbons acidulés.
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