45 ans (1955-2000). Voici la rubrique nécrologique de la production de Karuizawa, distillerie japonaise construite dans la ville du même nom. Devenue l’emblème du raffinement nippon, ses bouteilles s’arrachent et ce quelles que soient les versions proposées (et quel que soit le prix) par les propriétaires des stocks mondiaux, Number One Drinks. Et si la récente inflation avait un but ultime, la réouverture de Karuizawa ?
Golden promise : un espoir déçu
Si la distillerie était petite, son ambition était grande. Pour réussir à sortir de belles bouteilles, ils n’ont pas lésiné sur les moyens : des petites releases, des fûts de sherry bien marqués et bien sûr l’orge « Golden Promise » qui annonçait une belle réussite de la distillerie japonaise.
« Nous étions persuadés que cela allait être suffisant pour nous faire un nom tout en comblant les amateurs pointus de whisky. Mais la situation nous a échappé… » confiait alors l’équipe de communication sur place.
18 mai 1998 : le feu aux poudres ?
Le point d’origine de ce séisme malté se trouve de l’autre côté du Pacifique. En effet, c’est en ce jour désormais funeste pour les japonais que sortit la première mondiale de Godzilla. Vous vous demandez probablement quel est le rapport entre un blockbuster et une distillerie de montagne ?
L’équipe de whiskyandco.net a enquêté et a découvert l’un des secrets les mieux gardés de l’archipel japonais : les créatures géantes (daikaiju) existent bel et bien.
Exaspérée d’avoir été ridiculisé par l’ennemi américain dans le film de Roland Emmerich, Godzilla nous confiait, dans un français approximatif : « C’est une honte. Je crois en l’économie japonaise mais nous devons arrêter de nous exporter autant, surtout dans des nations historiquement opposées à nous. »
Ces propos un peu réactionnaires, il faut le reconnaître, font écho à ses attaques de la distillerie jusqu’en 2000, date où Karuizawa n’avait plus les fonds pour reconstruire les bâtiments à neuf.
2014 : vers un avenir meilleur ?
Une fois l’affaire exposée, les responsables de Karuizawa sont enfin sortis du silence : « Nous sommes désolés. Nous avons donc revendus tous nos stocks pour être tranquille et pour travailler. Nous avons créé un marché agressif autour de nos bouteilles. Nous avons plusieurs prototypes de forteresses Godzilla-proof développés par notre département R&D mais tout cela a un coût. Nous sommes tristes de ne pouvoir donner de date, mais tant que vous n’aurez pas tout acheté, ce projet restera une chimère. »
Une histoire qui mériterait une belle conclusion. Mais pour cela, il faudra attendre un peu…
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