Karukera n’est pas qu’une succursale de Longueteau mais est bien depuis 2006 (date de son éveil) une entité à part du domaine du Marquisat. Composé de rhums d’au moins 5 ans, il a connu un vieillissement en fûts de chêne français et américain.
Nez : on est face à un rhum doux et fondu qui s’exprime sans à-coups. Si on a un peu de banane flambée et de la pâte de coing en entrée de nez, les amandes et la vanille rejoignent rapidement le profil. Une certaine souplesse s’en dégage mais on ne le sent pas complètement libre. L’arrivée d’un peu de bois, d’arnica douce, de fleurs (pivoine, mélisse) et de chocolat met un point final à l’évolution de ce nez plutôt agréable mais sans puissance.
Bouche : la texture est tout à fait honnête mais il avance un peu avec le frein à main. On a de nouveau cette banane flambée accompagnée de fleurs (pivoine, mélisse) tandis que le clou de girofle fait une incursion légèrement réconfortante. Les notes citronnées deviennent plus marquées avec une certaine douceur sous-jacente (touche de chocolat, huile à beignet). On reconnaît également une pointe de sel et des tendances boisées plutôt bien contrebalancées. Ce n’est pas une explosion de saveur mais un rhum plutôt bien fait. Une bouche que l’on qualifierait d’assez humble.
Finale : elle est moyenne à longue mais les arômes ont tendance à s’éteindre rapidement dans un mélange plus confus et, concrètement, peu intéressant avec un apport boisé peu convaincant (la fraîcheur de la menthe est par contre agréable). La finale, quant à elle, est sur les oranges caramélisées, le bois, le poivre et la réglisse. Ce n’est pas une fin idéale mais elle a le mérite d’apporter une pointe de contraste.
Music Pairing : Meeka Kates – No
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