Voici le dernier né de la distillerie Glengyle, basée sur Campbeltown, petite sœur de Springbank. Cette version sera la dernière de la série « Work In Progress ». Pour la première fois, la version bourbon a été embouteillée brut de fût. Voyons tout de suite ce que cela donne !
Nez : on sent que ce n’est pas un nez qui se révèle aisément. On a des petites touches plutôt que des gros blocs. On ressent l’esprit de Glengyle avec une facette douce et une autre qui est plus austère. Toutefois, il semble moins sharp que ne l’était le WIP 6 Bourbon. Quoi que… Si le départ montrait de la pêche au sirop, des noisettes et de la tarte au citron meringuée, on voit les prémices de la minéralité poindre. On a aussi la fidèle menthe qui permet de donner de rafraîchir l’ensemble avant que ce soit la vision côtière qui s’exprime. On retrouve des embruns mais aussi une forme de végétation fumée qui tend vers les algues. On peut également sentir de la fumée diaphane, de la barbe à papa, du chocolat au lait et du pain de mie. On voit donc bien que c’est un whisky qui possède une vraie personnalité et qui n’a pas peur de l’exprimer. L’aération permet de rendre plus lisible les contrastes qui l’animent. La minéralité ressort avec de la craie, du sable humide et une note argileuse. On a à ce moment cet aspect plus ciselé, le sucré restant plus en retrait, exception faite de la tarte au citron meringuée et de la vanille. L’eau a un double effet. Elle fait baisser la sucrosité mais ressortir la vanille.
Bouche : la texture est huileuse et fluide permettant de charrier un profil assez généreux au final, très équilibré. On commence sur quelque chose de très minéral (pierre froide) avant que l’on ressente la fumée, le chocolat au lait, la noisette, la fameuse tarte au citron. La seconde partie de bouche repart sur l’abricot, la menthe et un peu d’épices (poivre). C’est alors un retour tonitruant de minéralité qui a lieu (craie) avec de la vanille, des feuilles de menthe et du citron. Si le milieu de bouche est un peu plus neutre (les saveurs se chevauchant), c’est un whisky qui a de la personnalité et elle n’est pas anodine. L’eau le rend parfaitement homogène bien que l’on conserve la fraîcheur des herbes.
Finale : c’est long, puissant et frais avec un reliquat de fumée, du citron, de la menthe, de la barbe à papa et des apports herbacés salés accompagnant le sable humide. L’arrière-bouche est sur la pelure de pommes vertes, le jus de citron, l’iode, le poivre et la pierre humide.
1 Comment
Rousp
3 juillet 2015 at 10 h 19 minJ’ai réussi à choper une bouteille mais il fait un peu trop chaud pour goûter ça. En tous cas ça confirme les bons retours sur cet emboutteillage.