A la découverte de la France et ses fûts, on part chez Kornog (la version tourbée de Glann ar mor, à 30-35 ppm environ) qui nous offre une maturation en fût de Sauternes.
Nez : la tourbe légèrement végétale ne prend pas les raccourcis fumés. Peu à peu l’ancrage dans la terre se fait avec l’apport d’embrun. Ce petit morceau de falaise prend la forme d’un écho entêtant. En effet, la douceur s’invite de manière évidente : le miel, la vanille et une note qui se situe entre l’abricot et la noix. Si l’apport est indéniable, on ne peut pas dire que la légèreté soit son point fort. L’ouverture renforce l’aspect terrestre de la tourbe mais en prenant un aspect plus pommadée (un peu de camphre et d’algues). Le fruité tourne principalement autour de l’abricot et de l’orange baignant dans un peu de crème pâtissière. C’est une jolie promesse, assez simple en soi, mais qui parvient à un joli état d’équilibre.
Bouche : on retrouve une jolie tourbe qui donne une fausse piste de bois brûlé avant de reprendre le chemin des algues, de la bourrache et les bonbons à l’eucalyptus. La patine sucrée est de nouveau présente mais elle est bien compensée par la fraîcheur. Côté arômes, on reste cohérent : miel, vanille, amandes caramélisées, abricot et orange. Si la texture est moelleuse et l’amplitude suffisante, on n’a pas une réelle puissance immanente. C’est très buvable et et sans à-coup.
Finale : elle est longue avec sa tourbe qui tient la corde. Les arômes gourmands et fruités se poursuivent également bien que l’arrière-bouche soit plus anarchique avec une perte aromatique et un léger boisé.
Music Pairing : Loreena McKennit – The gates of Istanbul
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