Après un petit Amores bien conçu, on passe chez La Herencia de Sanchez. Il s’agit d’un mezcal produit à partir d’agave Espadin, limité à 264 bouteilles. En outre, il s’agit d’un pechuga, c’est-à-dire qu’il y a eu l’inclusion d’éléments (souvent animaux et végétaux) pour la troisième distillation. Ici, il s’agit de fruits et d’une poitrine de Caille…
Nez : on débute par de l’agave crémeuse charriant une certaine fraîcheur mentholée. Au cœur du profil, se nichent alors des tonalités fruitées partant de la peau de pêches pour arriver sur un peu d’ananas et de mangue. L’ensemble tire peu à peu sur le camphre avec des pointes de crème aigre. Ensuite, une légère note minérale arrive, se rapprochant par moment de l’aspect amidonné du riz. Enfin, arrivent quelques notes d’harissa, d’huile de lin et d’une très légère note carnée (peau de poulet grillé). Toutefois, il ne faut pas s’attendre à des à-coups brutaux. On est face à un mezcal frais et un peu épicé qui se densifie grâce aux subtiles notes de fruits. L’ouverture apporte un peu d’herbes (marjolaine, thym), tandis que le mélange fruit-carné (viande confite) est plus palpable. On notera toutefois que la partie animale est subtile. Il ne faut donc pas s’attendre aux effluves de barbecue des whiskys tourbés par exemple.
Bouche : la texture est douce et l’amplitude correcte mais pas impérieuse (un iota d’alcool). On a quelque chose de bien plus fondu qu’attendu mais de très équilibré. Les notes camphrées et mentholées sont bien marquées mais prennent leur essor avec le temps. L’entrée en bouche est sur de l’agave crémeuse, l’huile de lin, l’amande et la crème au chocolat. La seconde partie de bouche est plus droite. On retrouve la patine fraîche, une note saline et fumée. On ressent également des fruits (pêche blanche, mangue) gorgés de sucre. L’ajout d’eau l’apaise agréablement bien que cela réduise le contraste des arômes.
Finale : elle est moyenne avec une persistance un peu frustrante. On reçoit à nouveau un retour frais (mais avec de la Stevia), des notes épicées (girofle) et un peu du jus de poulet. L’arrière-bouche est plus minérale, végétale (marjolaine) et fumée. Des reliquats de crème au chocolat et de pêche blanche apparaissent subrepticement.
Music Pairing : The Holy – There is a house
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28 septembre 2024 at 23 h 38 minrkcaia
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4 octobre 2024 at 7 h 56 minp6l1fr