On poursuit notre chemin sur les terres jurassiennes avec la brasserie-distillerie La Rouget de L’Isle. Alors que la distillerie a opté cette année pour une migration vers un alambic Holstein, on revient sur leur single cask en fût de vin jaune (228 litres)…
Nez : sa présence semble tout à fait honnête avec une impression de bloc aromatique. On démarre sur les grains de moutarde avec leur acidité caractéristique, la noix (vin et fruit sec), le bois fumé et le malt. On a alors des épices qui se mettent en branle : muscade, curry, coriandre. Le développement est plus herbacé avec le temps mais on retrouve aussi des notes fruitées comme des pommes cuites et du raisin blanc. On a également un iota floral (pêcher) et une légère minéralité. Il n’y a pas une pléthore d’évolutions mises en avant et il faudra adhérer au projet (c’est marqué) mais la structure est vraiment bien faite.
Bouche : on a une texture plutôt liquoreuse avec un boisé, de la coriandre, une note terreuse et légèrement herbacée qui permet d’entamer la bouche de manière équilibrée. C’est alors que la noix reprend ses droits avec un peu de farine de châtaignier, de pêches blanches et de pommes. On a également un soupçon de bois brûlé qui permet d’apporter un peu de profondeur. C’est dommage que les arômes ne soient pas aussi amples que la sensation sur le palais. C’est un peu comme s’habiller deux tailles au-dessus, c’est confortable mais on sent qu’il y a quelque chose qui cloche.
Finale : elle est moyennement longue avec une persistance malheureusement moins flatteuse. On poursuivait notre route sur la noix, la pomme, la coriandre et la farine de châtaignier même si tout semble dilué à ce stade. L’arrière-bouche est similaire mais avec un nouvel affaissement de l’expressivité. Il n’y a guère que la farine de châtaignier et le bois fumé qui fassent illusion.
Music Pairing : Omara Portuondo – La sitiera
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