Après la version « Red Stripe » et le batch 004, intéressons-nous aujourd’hui au batch 006 du Laphroaig 10 ans brut de fût, embouteillé en février 2014.
Nez : étant donné le pedigree de la bouteille, ce n’est pas une surprise de retrouver un profil assez fougueux et marin. Une grosse vague de tourbe et d’iode s’abat sur nous. Un beau nuage de fumée plane au-dessus de nos tête, la cendre tombant gentiment à nos pieds. Beaucoup de caoutchouc également, mais là encore rien de surprenant. On est sur un Laphroaig très médicinal (encore une non-surprise, même si ce marqueur de la distillerie peut varier grandement en intensité en fonction des embouteillages). Il n’y a pas de révolution, si ce n’est que l’aspect fruité que l’on retrouvait dans les autres versions goûtées est moins présent. Rien ne picote, l’alcool est très bien intégré. L’ajout de quelques gouttes d’eau apporte des notes presque sucrées (caramel).
Bouche : belle et franche attaque sur l’iode, la tourbe et la cendre. La puissance est vraiment appréciable sur ce genre de profil tempêtueux. L’équilibre perçu au nez est toujours d’actualité et de légères épices sont aussi de la partie (clou de girofle, poivre). Une fumée salée, telle celle d’un fumoir à jambon, vient compléter le tableau. Une légère dilution vient le rendre plus rond et atténuer le côté marin. C’est bon et efficace, que demander de plus lorsque les températures descendent et qu’il s’agit de se faire du bien sans trop se poser de questions ?
Finale : comme ses grands frères, il fait preuve d’une très belle longueur, chaleureuse et réconfortante, sur la tourbe, l’iode et la cendre.
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