La version brute de fût du Laphroaig 10 ans est depuis longtemps réputée pour la qualité de ses différents batches. Avant de goûter des versions plus récentes dans les semaines qui viennent, intéressons-nous à une mise embouteillée en 2007, surnommée « red stripe » en raison du petit bandeau rouge ornant son étiquette.
Nez : on sent tout de suite que l’on est sur un whisky d’un très beau niveau. Les arômes sont expressifs sans se marcher sur les pieds et l’alcool est très bien intégré. On y trouve une belle tourbe aussi médicinale que marine, de la fumée, du caoutchouc, mais également un aspect fruité bien présent avec de la pomme verte et un très léger exotisme du meilleur effet (banane, ananas). L’aération accentue les notes de viande fumée et fait également intervenir, avec un peu d’eau, de la pâte d’amande et des cerises à l’eau-de-vie. Superbe.
Bouche : très belle attaque sur la fumée, la tourbe et les fruits. On y retrouve tout ce qui fait la force et la beauté du nez. L’alcool, encore une fois, ne se monte pas agressif et n’appelle pas particulièrement à une dilution (même si je vous encourage à l’essayer tout de même avec quelques gouttes d’eau, son profil s’assagissant alors et penchant encore davantage vers le fruit et quelques épices légères). Pour un « monstre » présumé de tourbe, il fait preuve d’une rondeur qui ne le rend que plus agréable encore. Je pourrais en boire toute la soirée (mais je ne le ferai pas, car rappelons que notre boisson préférée se consomme avec modération).
Finale : longue et chaleureuse, sur la fumée, la cendre froide et des notes tourbées et fruitées.
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