Après avoir été emballés par la version 18 ans, elle aussi embouteillée à l’occasion du 15ème festival de Limburg, nous testons son aînée de 2 ans, issue d’une maturation en hogshead. 263 bouteilles virent le jour et il faudra débourser 189€ pour acquérir cet Islay brut de fût…
Nez : le camphre est clairement de sortie et se marie très bien avec des algues, de la harissa, du citron confit et du lait d’amande. C’est une très belle conjugaison avec une grosse puissance. On a alors des notes amidonnées (chips vinaigrés) et pas mal d’herbes aromatiques (romarin et thym en tête). On a alors un peu d’huile d’olive, du poivre, de la saucisse fumée (Morteau) mais un mélange camphre-vinaigre de cidre semble un peu plus proéminent. Il y a bien une légère note fruitée (ananas), de l’encaustique et de la noix de macadamia mais ce sont encore des notes secondaires. Moins simplet qu’il n’y paraît, ce nez se révèle très agréable avec un duo camphre-vinaigre détonnant mais envahissant. L’eau le rend évidemment plus facile à humer mais les variations demeurent assez légères (salinité plus forte, agrume plus net).
Bouche : la puissance est à nouveau là et on retrouve un méli-mélo assez proche du nez. La surprenante note de harissa est toujours là tout comme le camphre, l’olive et le vinaigre de cidre. On a alors du chocolat noir, du citron, du sel, des algues et des fruits secs (amandes, noix, Macadamia). La tourbe végétale plus traditionnelle apparaît dans la seconde partie de bouche, tiraillée entre un caractère gourmand majoritaire et un pendant plus rugueux (vinaigre, combava). On passe alors sur la saucisse fumée (Morteau) mais elle reste comme un voile venant se poser sur les autres parfums. L’eau lui rend son équilibre tout en perdant un peu de son twist vinaigré. C’est par contre une très belle version de Laphroaig avec un chocolat au sel qui s’allient parfaitement à la fraîcheur du camphre et à l’acidité du combava.
Finale : elle est longue avec une belle persistance fraîche (camphre, menthol) associée à de la pomme, du chocolat et les fruits secs sus-cités. Le citron fait son retour sur l’arrière-bouche avec une rétro-olfaction légèrement fumée et une présence minérale. L’eau lui donne, comme au nez, un agrume, plus présent et une douceur parfaitement réussie.
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