Dans la série des embouteillages anniversaire pour les 60 ans de La Maison Du Whisky, il y avait ce Laphroaig sélectionné chez Berry Bros qui sortait tout de même à 275€. Un Islay d’exception ?
Nez : on a beaucoup d’algues, d’herbes fumées, du thym, du romarin, de la sauge, de l’eucalyptus et du camphre. Il y a également une zone confortable avec du beurre, du citronnier et de la pierre froide. Les amandes se joignent à la fête avec des chips vinaigrés avant que la fraîcheur des herbes aromatiques ne reviennent prendre l’ascendant. Un Laphroaig qui joue la carte végétale, possédant une véritable élégance sans réellement être dans la complexité. Un chouette programme nonobstant. Un peu d’eau ravive la filière des fruits secs avec des amandes caramélisées et de la noix. C’est plus sucré, moins aiguisé. On perçoit néanmoins un iota de saucisse de Morteau.
Bouche : comme au nez, on a un joli dégradé d’herbes aromatiques associées à la tourbe végétale plus classique, celle qui sert de marque de fabrique à la distillerie. La texture est fluide, soyeuse et permet d’arriver sur un profil sharp bien senti : le jus de citron débarque avec un peu de craie laissant un petit picotement sur la bouche. Certaines notes sont plus transversales et on pense notamment à l’ananas et aux amandes. Un Laphroaig qui n’impressionnera pas par un déferlement de saveurs mais qui sait faire preuve de justesse, assurément. L’eau le rend plus gourmand et sucré (amandes) mais la lisibilité s’en trouve un peu compromise avec une attaque plus agressive. Tout du moins pour la première partie de bouche. La seconde reprend le chemin de l’austérité.
Finale : longue et persistante. Elle conserve l’austérité apportée par le jus de citron avec un caractère plus herbacée, un peu charbonneux. L’arrière-bouche est sur le charbon et le jus de citron mêlé à de la minéralité. La fraîcheur de l’eucalyptus est la bienvenue.
2 Comments
Monsieur Troll
7 novembre 2016 at 8 h 20 minVu la qualité des arômes, leur originalité, leur précision, je ne comprends pas qu’il ne lui soit attribué qu’un « 89 ». Cette notation sur 100 est vraiment réductrice ! :p 😉 🙂
Thomas
7 novembre 2016 at 11 h 04 minUn très beau pseudo Monsieur Troll. 😉