James MacArthur avait évoqué Islay avec un Bowmore 1997 plutôt sympathique et c’est au tour de Laphroaig de passer sous notre loupe. Il s’agit d’un fût de bourbon sorti il y a 4 ans.. déjà…
Nez : c’est un nez plein dans le sens où il y a une belle puissance, sans que l’alcool ne vienne nous cramer les narines. La tourbe est bien entendu végétale (herbe, algues), médicinale et bien camphrée et prend même des airs de bacon. Cet aspect est fort maîtrisé et le décorum semble tout aussi efficace. On a un peu de poivre noir, des amandes, de la poire, de la vanille puis, avec l’aération, du malt et un soupçon de frangipane et d’ananas. Un nez qui nous offre une sensation pommadée et une chorégraphie, certes attendue et rigide, mais parfaitement sous contrôle. L’eau le rend plus frais mais nous rend bien moins curieux. Il prend en effet une forme plus simple et nettement porté sur le citron et les dragées au chocolat.
Bouche : la texture est bien soyeuse et on ne sent pas réellement de surplus d’alcool. C’est un peu la même rengaine qu’au nez avec cet tourbe bien camphrée et végétale (un surplus d’herbes aromatiques, comme du thym) qui parvient à coopter quelques arômes de fruits (jus de poire, un peu d’ananas mais succinctement), de la vanille et du malt. C’est bien gras et riche tandis qu’un peu de chocolat aux céréales apparaît lors de la seconde partie de bouche. L’eau a un impact intéressant car il le rend plus séquentiel. On commence avec quelque chose d’assez gourmand, avec une tourbe bien végétale, du camphre, de la poire vanillée et de l’amande. La seconde partie de bouche est plus herbacée et porteuse de citron et de fumée. La dilution le rend donc plus dynamique.
Finale : longue et persistante sur cette tourbe plus végétale, toujours camphrée mais qui devient plus fumée avec l’impression d’avoir un feu d’herbe. C’est tout de suite plus simple avec du citron et un peu de poire. Le poivre et le thym reviennent alors se poser sur notre langue. L’eau le rend plus sharp, ce qui permet d’avoir des notes bien nettes en fin de course.
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