De nombreux Laphroaig ont trouvé leur chemin jusqu’à l’embouteilleur allemand, Jack Wiebers Whisky World. Quand on pense à jeune islay, on s’oriente plus facilement vers Bowmore mais laissons sa chance à ce whisky de 7 ans élevé en fût de bourbon…
Nez : la tourbe est bien présente, sans réelle demi-mesure. Elle offre un angle d’attaque iodée, végétale mais pas médicinale avec un semblant d’algues et une pointe d’huile d’olive. L’ouverture la rend un peu plus âpre avec une variante à l’Ardbeg (caoutchouc brûlé). Mais alors n’y a t-il que de la tourbe dans ce Laph’ ? Oui rassurez-vous. On a pas mal de citron ce qui a tendance à minimiser les marqueurs de jeunesse (poire). De même, les apports minéraux nous amènent sur les roches du littoral. Un nez simple qui décline la tourbe intelligemment. Efficace. L’eau n’apporte pas grand chose d’un point de vue aromatique.
Bouche : c’est bien puissant et gras avec cette tourbe végétale qui marque le palais avec un apport sucré. On retrouve les embruns et de la minéralité mais il manque un peu l’aspect naturaliste de la mer. On retrouve par contre de l’huile d’olive et du citron. Puis on sent des aromates (ambiance barbecue de saison). Un dram qui n’est pas la pour faire dans la dentelle : il est costaud et il assume son approche en bloc de tourbe. Encore une fois c’est assez efficace même s’il avance par grosses strates. L’eau le calme un peu et fait ressortir l’aspect rocailleux ce qui lui donne du relief.
Finale : c’est assez puissant et plus sec avec une dominante végétal et iodée qui vient se marier à des épices (pas vraiment identifiables) dans un mélange plus anarchique où arrive une pointe de gin. L’arrière-bouche est sur le minéral, le citron et la fumée de barbecue. La finale est un peu moins sexy.
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