Les jeunes Ledaig pullulent avec succès chez les embouteilleurs indépendants. On en viendrait presque à croire que la gamme officielle n’existe pas. Nous voilà pourtant avec un small batch de 18 ans. Tient-il la dragée haute à la concurrence ?
Nez : une chose est sûre, la tourbe est là. On est dans le domaine du caoutchouc et on se croirait presque à l’usine de fabrication. Le sel est également de la partie, sans surprise. Niveau subtilité, on espère que l’ouverture va l’aider. C’est le cas, puisque le caoutchouc se fait plus discret, laissant apparaître une note d’étable assez fine. On a aussi de la noix de Cajou torréfiée, du paprika et une touche amidonnée (céréales au miel). Enfin, le caoutchouc se calme encore, laissant un boulevard pour l’iode alors qu’on retrouve du confit de tomates. C’est moyennement engageant mais il lui faut assurément de l’aération pour nous surprendre.
Bouche : la texture est trop faible mais les arômes se sentent bien. On a un contraste entre les poivrons cuits qui se font omniprésents et une note d’aspartame qui vient un peu casser le profil, laissant un creux en bouche. On retrouve un peu de tomates, du paprika et un peu de thym. On a également une partie herbacée. La bouche est vraiment bancale au possible. Les notes de légumes étaient toutefois les bienvenues.
Finale : la bonne surprise : on retrouve le poivron au sein d’une brochette carnée mais la finale est un peu courte et mériterait un peu de sel. Le voile de fumée ne se poursuit pas assez longtemps, en tout cas pas autant qu’on le souhaiterait. L’arrière-bouche est moyenne mais reste sur la même gamme avec du paprika.
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