Il fait chaud, on rêve de piscine et de plages à perte de vue (ou de bières selon l’humeur) et pourtant le monde malté ne s’arrête pas et veut lancer de nouveaux produits. Petit tour de ce qui vous attend pour ce début août…
Après une petite pause, durant laquelle Dalmore a encore dégainé (40 ans à 7200€), on revient sur le terrain des nouveautés. Bonne lecture !
Débarrassons-nous immédiatement du bling-bling de la semaine (oui c’est devenu usuel).
Littlemill 27 ans Private Cellar OB 2017 (51,3%)
Les 500 bouteilles disponibles sont le fruit d’un assemblage. En effet, le master blender Michael Henry (Loch Lomond) a sélectionné 8 fûts de bourbon (des refill) qui furent distillés entre le 11 et le 19 mai 1990, tous rempli à 68,8%. Ils furent mariés pendant un an avant d’être embouteillés.
Evidemment, un coffret classieux est de rigueur.
Prix : 2 500€
Alors évidemment le tarif a tendance à calmer l’amalteur moyen. Passé ce moment, on se reconcentre sur le produit. Littlemill avait sorti une version oloroso en 2015 et ce nouvel opus devrait peut-être mieux mettre en lumière la qualité de la distillerie. Ensuite, reste l’assemblage : une offre pertinente ? A voir.
On redescend sur Terre avec des choses moins jupitériennes…
Glenmorangie Astar OB 2017 (52,5%)
Non, ce n’est pas une erreur. Glenmorangie relance sur le marché son doux Astar. En effet, une précédente version (à 57,1%) avait vu le jour en 2008 (jusqu’en 2012). Le principe reste globalement le même à savoir un vieillissement intégral dans des barrels américains provenant des montagnes Ozark au Missouri, au bois particulièrement poreux. Préparées soigneusement, les douelles sèchent pendant deux ans. Assemblées, elles forment des fûts, légèrement brûlés, qui contiendront du bourbon pendant 4 ans. C’est alors que Glenmorangie les récupère.
Prix : 85€
Il faut reconnaître que l’Astar était une des éditions réussies par Glenmorangie. Ce revival, ce remake (qui décidemment touche tous les secteurs) devrait être plutôt gourmand. Cela ne sera pas forcément une tuerie mais on demande vraiment de voir ce que cela donne.
Allons faire chez Tullibardine
Tullibardine The Murray 2004/2017 OB 2017 (46%)
Je vous arrête tout de suite, il ne s’agit pas d’un hommage déguisé à El Chapeau et sa bible. En réalité, il est nommé ainsi d’après Sir William Murray, le second marquis de Tullibardine. Il fait suite à l’édition 2016 entièrement maturée en fût de bourbon de premier remplissage. Ici, une finition en fût de vin rouge (Châteauneuf-du-pape) est au programme.
Lancé dans un premier temps en Allemagne, il connaîtra les autres marchés ultérieurement.
Prix : 52€
Bien que je n’aie pas goûté celui de l’année passée, cette combinaison de bourbon vif et de finition en fût de vin rouge ne me fait guère rêver. De surcroît, la fiabilité de Tullibardine reste à prouver. Pas vraiment de quoi nous ragaillardir.
Le blended malt insulaire est aussi de la partie et commence le volet des indépendants.
Rock Oyster Sherry Edition Douglas Laing (46%)
Dans les éditions régionales de chez Douglas Laing, l’heure est à la déclinaison (Cask Strength, âgé, Sherry). Notons tout de même qu’il s’agit d’une finition et non d’une maturation complète.
Prix : 52€
Sans avoir de gros espoirs quant au résultat, le sherry s’il est bien dosé pourra apporté un joli contrepoint au sein d’un assemblage insulaire. On lui laissera aisément sa chance.
Passage au single malt désormais.
Imperial 1989/2017 27yo Cask 2892 Carn Mor (43,9%)
Dans la série des « Celebration of the Cask », voici donc un vieil Imperial en fût de bourbon issu d’une année assez rare. En effet, Il s’agit d’une année de relance de la distillerie par Allied Distillers.
Prix : 240€
Fermée depuis 1998, Imperial peut très bien assimiler son vieillissement (cf les 1982). Toutefois, on gardera une petite réserve concernant le titrage (un peu light) qui pourrait moyennement convenir au profil de la distillerie.
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