Voilà un nouveau vieux Longmorn à découvrir. Après le très propre 1965 Gordon & MacPhail pour JIS, nous voilà en présence d’un vieux jeune puisque celui-ci a été embouteillé il y a plus de 40 ans. Un whisky du passé ou un whisky dépassé ?
Nez : cela possède une belle amplitude, assez inhabituelle pour 40%. On a des confitures de cassis et de groseille qui arrivent avec des noix fraîches, des abricots en sirop, des oranges confites et des raisins de Corinthe. C’est un gentleman bien élevé auquel nous avons affaire : tout est parfaitement positionné avec une rondeur évidente, à peine contrecarrée par la dimension poussiéreuse de ce nez. On passe alors sur de la tarte à la myrtille, de la crème pâtissière, du caramel bien cuit puis de la tarte aux fraises. On a ensuite un voile d’encaustique qui est rejoint par de la tarte Tatin, un peu de gelée royale et des fleurs (hibiscus, Rooibos). Enfin, on a quelque chose qui rappelle la suie, l’ardoise… Cette note est protéiforme et forme constamment un voile sur cette superbe entrée en matière. Un nez précieux où rien ne semble dépasser. Cette minutie est assez remarquable il faut le reconnaître.
Bouche : la texture est douce et on a une impression assez similaire qu’au nez tandis que la confiture de myrtille vient avec des abricots, des oranges et ce caramel bien cuit. Le voile sus-évoqué reprend la suie et la dimension minérale et accompagne tendrement l’intégralité de la bouche. La seconde partie de bouche repart sur la tarte Tatin, l’encaustique et une forme de minéralité. On a également de la pâte de noisettes, des noix, du café, des herbes coupées et un peu de cassis frais. C’est une bouche très élégante, précise, offrant un sherry pour le moins fondu avec sagesse.
Finale : elle est plutôt courte mais avec une persistance intéressante. On repart sur la noix, l’ardoise, la myrtille et la touche de suie. L’arrière-bouche est plus minérale, avec du cassis, des noix et quelques herbes fraîches. On regrette le manque de puissance mais les arômes survivent malgré tout.
Music-Pairing : Chopin – Les nocturnes op 9 n°2
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