Longmorn a souvent besoin de temps pour se révéler. 1992, année ô combien embouteillée chez les indépendants, a été choisie par Jack Wiebers pour un embouteillage brut de fût…
Nez : l’alcool se fait tout de même ressentir. Derrière lui, on retrouve un fruité qui tire sur les compotes : quetsches, pêches. On a aussi du noyau d’abricot ou encore un peu de noix et du café à la crème. C’est franchement rond même si on sent de la pâte à modeler et du cuir par instant. L’ouverture révèle le melon, des kumquats ou encore une pointe de bergamote et de thuya. Enfin un peu de miel arrive avec un peu de bonbons acidulés (Arlequin). La compote se mue en tarte. Un beau nez mais qui nous laisse avec nos interrogations : trop d’alcool ? Trop de sucre ?
L’eau ne rétablit pas vraiment la balance et réduit le fruité. Espérons que cela soit un peu plus probant en bouche.
Bouche : la texture est riche mais l’alcool n’est pas là pour décorer ! On retrouve très nettement la pêche suivi du noyau d’abricot, de quelques épices (muscade, gingembre) et d’un peu de bois. La seconde partie de bouche est composée de prunes (mirabelles) et d’une pointe de chocolat au lait. Cela devient plus sec mais l’apport sirupeux des fruits font une belle compensation.
L’eau permet une vision plus sereine. On commence sur un fruit assez sirupeux (prune, pêche) avec pas mal de kumquat, de muscade, de poivre et de gingembre. Si on perd en partie la richesse du fruit, c’est bien plus équilibré malgré la présence d’une forte sucrosité.
Finale : elle est plutôt longue et revient sur la chaleur épicée (poivre, gingembre) et la pêche au sirop. L’arrière-bouche est sur la pêche et le bois.
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