Embouteiller un jeune whisky non-tourbé tient toujours du petit risque, étant donné la relative immaturité supposée d’un tel produit. Ce MacDuff qui titre à plus de 65% saura t-il dissimuler son âge derrière un fût de sherry de premier remplissage ? …
Nez : c’est étonnamment fruité comme si on humait un yaourt aux pêches. C’est alors que le sherry se met en branle. On commence par les gâteaux aux fruits secs, les raisins secs ou encore les fruits (cerise, myrtille). On part alors sur le kirsch, les abricots secs ou encore les épices poussiéreuses (cannelle, muscade). C’est puissant mais plaisant tel quel. Toutefois, une dilution devrait révéler sa véritable personnalité. L’eau ajoute un peu d’épices mais ne rompt pas la balance.
Bouche : la texture est bien grasse avec une sensation d’alcool un peu couvrante. Toutefois, on est dans la même lignée que le nez avec des yaourts aux fruits jaunes mais aussi de la cerise, les figues. La seconde partie de bouche change d’univers avec un peu de chocolat, des noisettes torréfiées et du café. On a aussi un peu d’orange, du malt et des épices chaudes (poivre, girofle). L’alcool masque un peu les arômes de second plan et il faut le laisser tourner en bouche pour en profiter. La dilution apporte plus d’épices avec un mélange de poivre, de cannelle et de cardamome. Heureusement, les fruits sont toujours de la partie et alterne les passages de fruits secs (raisins, figues), de cerise et d’agrumes (orange confite, mandarine) en seconde partie de bouche.
Finale : elle est moyenne sans grande persistance, signe d’une prison d’alcool patent. Les noisettes torréfiées ressortent avec, dans l’arrière-bouche, un peu de café et des fruits rouges. Après dilution, les épices prennent plus de place, ce qui détériore les notes de noisettes. La finale
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AlexPt
31 janvier 2017 at 14 h 53 minEt oui il fallait oser, embouteiller à un tel titrage un whisky aussi jeune, mais le pari est réussi, ça passe !