La distillerie de Midleton a annoncé pour Novembre la sortie de son Very Rare Pearl Edition. Barry Crockett qui avait lancé la série il y a 30 ans reprend donc exceptionnellement du service afin de collaborer avec le nouveau maître distillateur, Brian Nation. Un dram hors de prix pour les amalteurs, sous l’égide de l’héritage à l’irlandaise…
Un vieil irlandais : artisans méritants et produit intouchable
C’est un embouteillage prenant la forme d’un passage de flambeau. Tout se déroule au sein de la distillerie Midleton, une des grandes distilleries historiques irlandaises.
Connue pour l’utilisation du pot still moderne, soit un mélange entre orge maltée et non maltée, elle continue de faire vivre l’héritage nationale avec cette singularité.
Irish Distillers appartenant à Pernod Ricard vient d’annoncer la sortie d’un embouteillage exceptionnel, le Midleton Very Rare Pearl Edition. Il est le résultat de la collaboration entre Barry Crockett et Brian Nation, respectivement l’ancien et le nouveau maître distillateur. Ils ont sélectionné ensemble un Single Pot Still de 1984 qui a été blendé avec un whiskey de grain de 1981, également choisi par les deux hommes. Il s’agit dans les deux cas d’anciens fûts de bourbon.
Il n’y aura seulement que 117 bouteilles disponibles indiquant un titrage à 53,1%. Il faudra attendre novembre pour pouvoir devenir acquéreur de ce flacon à 6 000€. On savait que les whiskys irlandais âgés commençaient à voir leur prix devenir un peu plus fous mais on passe ici dans le domaine du coup de massue, faite d’or pour l’occasion.
Les marchés ciblés sont l’Irlande, le Royaume-Uni, La France, l’Allemagne et la Chine.
Cette version premium devait avoir un matériel à la hauteur de son contenu ou, en tout cas, cette logique a été adoptée.
C’est pourquoi, les équipes de Midleton ont fait appel à de l’artisanat de choix.
Les bouteilles ont ainsi été faites individuellement par les souffleurs de verre de chez Jerpoint Glass Studio à Kilkenny. La famille Leadbetter y travaille ces matériaux de prédilection depuis 1979.
De la même manière, le coffret en bois a été réalisé en chêne et a été fabriqué dans le comté de Wexford, où se situe la distillerie.
Le temps irlandais : regards passé et futur
Cette alliance de savoir-faire a rendu plutôt bavards les deux acolytes, Barry Crockett et Brian Nation.
Le plus expérimenté, qui avait pris sa retraite après 47 ans de loyaux services pour Midleton, s’est confié : « Peu de choses valent la peine de sortir de la retraite, mais l’opportunité de prendre part à la création du Midleton Very Rare Pearl Edition est certainement l’une d’elles. […] Ce whiskey est le bien le plus précieux de Midleton et il représente son plus grand jalon depuis que j’ai produit la toute première version du Midleton Very Rare en 1984« .
Il ajoute également : « C’est un honneur d’avoir participé à cette sortie et au riche patrimoine irlandais de la distillation et j’espère que les buveurs exigeants et les amateurs de whiskey chériront chaque goutte« .
De son côté Brian Nation a précisé : « L’élaboration du Midleton Very Rare Pearl Edition date de 30 ans; 30 ans de tradition et 30 ans de patience.[…] Le liquide, sa bouteille et son coffret sont des exemples de plus fin artisanat irlandais, et offre aux fans de whiskey l’ultime expérience du Whiskey irlandais en capturant parfaitement notre héritage irlandais alors que nous préparons l’avenir. »
Il complète son propos : « Pearl Edition constitue une nouvelle référence pour Midleton Very Rare et la Prestige Collection de la distillerie, alors que nous produisons des whiskeys innovants pour renforcer la renaissance du whiskey irlandais« .
En toute logique, on retrouve un Barry Crockett qui évoque principalement l’Histoire et le caractère marquant de cet embouteillage tandis que Brian Nation est plus dans la projection.
Ce nouveau Midelton Very Rare fait son petit effet de par son histoire mais le prix prohibitif associé à un luxe superflu de l’écrin donne une impression de premiumisation excessive.
Un dram dans l’air du temps en somme.
2 Comments
berarith
27 octobre 2014 at 19 h 36 minNous ne sommes plus dans le whisky mais dans le business.
Nous achetons l’image et le packaging, aucun intérêt pour les passionnés.
Thomas
27 octobre 2014 at 20 h 00 minOn est bien d’accord. C’est au-delà du bon sens.
Ce type d’embouteillage devient assez fréquent, sous couvert d’héritage, de célébrations… C’est sur que l’aspect populaire du whisky est assez lointain.