Mikkeller – Orange yuzu glad i say porter – 6% – Porter

Nez : si les agrumes sont indubitablement présents, ils nagent au sein de notes chaudes, composées de chocolat au lait, de pralin, de café. La partie houblonnée est réduite, donnant une simple petite touche d’amertume. C’est le café au lait qui devient plus pugnace, bataillant avec quelques notes fruitées (yaourt à l’abricot) et des céréales (flocons d’avoine). Enfin le fruité se pare d’une floraison qui lui offre un peu de hauteur. Pendant ce temps, le malt chocolaté (aux noisettes) reprend ses droits. C’est finalement un nez construit, qui prend le temps de son établissement mais pour un résultat probant.

Bouche : on a un mix entre torréfaction (grain de café prenant l’ascendant sur le chocolat), amertume de l’agrume très légère (écorce d’orange, mandarine en force). L’entrée de bouche est certes lactée, avec une belle amplitude, mais elle devient plus binaire dans la seconde partie de bouche avec la mandarine qui cherche querelle à une torréfaction (cacao, café, noisette), qui a perdu un peu de sa hargne. On a également un peu de poivre blanc. La carbonatation est moyenne tout comme la corpulence. Même s’il tend vers la simplicité, cela reste efficace.

Finale : moyenne avec une persistance dans la retenue. Il n’y a pas l’amertume qui sert à étirer la coda et on sent une bière qui retombe tranquillement, avec douceur. Les agrumes sont là avec un peu de poivre noir et toujours cette torréfaction (café, chocolat, noisette) qui reprend un peu de force. Il y a finalement une pointe végétale qui finit par tirer sur le réglisse et les fleurs. Cette fin semble un peu plus terne alors que la bouche avait un bon équilibrage au niveau de la puissance.