Une distillerie fermée et un embouteilleur italien culte qui stoppa ses sélections durant les années 90. Un duo forcément tentateur mais pour quel résultat ?
Nez : Comme la couleur annonçait … la couleur, on possède un nez très sherry d’une étonnante densité. On a un peu de vinaigre (balsamique, de noix), du tabac, des fruits secs en veux tu en voilà (noix bien grasse, cajou), un peu de sel … Pourtant on a aussi de l’abricot, de la papaye, du kaki, de l’ananas avec un fondu à l’ancienne. La corbeille de fruits s’associe à de la torréfaction (expresso, cacao) et à pas mal de bois. L’ouverture offre une lecture plus légère avec de l’anis, de la cardamome et un peu de baume du tigre. L’ouverture prolongée offre un peu de fromage, en conservant sa ligne directrice. Un peu dirty sous ses airs raffinés. Un superbe nez qui parvient à être expressif même si les saveurs son accolées les unes aux autres.
Bouche : la texture est lisse et il parvient à diffuser ses parfums avec suffisamment d’énergie même si on pouvait espérer un peu plus de vivacité. C’est une conjugaison étonnante entre une bonne dose de bois précieux, de bois sec, une légère fumée, de la noix (et de la noix de Cajou), de l’expresso, de l’orange, du kaki et de l’abricot. On retrouve des épices (cardamome, cannelle, gingembre), du chocolat noir avec une combinaison d’anis et de réglisse assez discrète dans la seconde partie de bouche. On a pourtant une part fruitée qui est difficile à démêler mais qui conserve la forme exotique originale. Une bouche vraiment très plaisante, malgré un boisé présent et un manque de puissance.
Finale : on retrouve une finale plutôt courte mais avec une belle persistance qui vient sur le bois, le jus d’ananas et les notes plus fraîches perçues plus tôt. L’arrière-bouche est plus drue avec un bois qui s’assèche avec un peu de fruits secs (noix notamment).
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