Monymusk – 2007/2016 – 9yo – 67% – Cask BB11 – Whisky & Rhum – L’esprit – Jamaïque

Nez : c’est atypique. Le floral est très représenté dès les premiers effluves et on reconnaît des notes lourdes de lavande (légère patine savonneuse), de pétales de rose, de tulipe ainsi que d’iris. On retrouve alors pas mal de fruits déshydratés (banane, coco, pommes) avant qu’un peu de cire ne donne un peu de liant. On a un aspect sec qui se calme avec l’ouverture tandis que les agrumes (oranges), l’huile de lin et le bois apparaissent. L’ouverture nous offre un peu d’encaustique, des céréales, de l’amande mais aussi une légère touche de pin et de mousse. Les fleurs lâchent du lest pour laisser poindre de l’ananas et une note de sirop d’érable. Un nez plutôt chouette, qui a le mérite de ne pas être trop « déjà-vu », qui s’adoucit avec l’aération. La dilution ne nous permet point d’acquérir plus de lisibilité et c’est peut-être le petit défaut de ce prologue, une composante florale qui charrie une pointe d’alcool un peu couvrante.

Bouche : une texture riche et ample avec un panel assez proche du nez. On a ce mélange floral perçu au nez, du bois laqué et brûlé, des noisettes torréfiées et des oranges. Les fleurs deviennent presque des essences et on ressent l’aérien aspect des huiles essentielles. Avec de l’eau, on est face à une proposition toujours très florale, mais plus fruité (pommes et ananas séchés, raisins) et plus miellé. C’est alors le bois qui prend le dessus complété une note de bois de Santal et de bois de rose. Pas vraiment équilibré même si ce n’est pas sans charme.

Finale : longue et persistance mais confuse en l’état. Les agrumes, le bois (plus sec), le lait d’amandes et la pomme forment la coda tandis que l’arrière-bouche est plus amère avec la dominante florale qui reste en suspension au-dessus d’un peu de raisin et de pin. L’eau le rend plus accessible mais pas plus gourmand, toujours empreint de bois et de fleurs.