New Yarmouth – 2005/2018 – 13 ans – 55% – Cask JNY15 – Compagnie des Indes – Jamaïque

Nez : Vous aimez les rhums à hauts esters ? Vous devriez y trouver votre compte. Les notes de solvant tirant sur l’amande sont accompagnées par de la levure , du lait de coco et des fruits exotiques (banane, mangue). On découvre ensuite du gâteau à l’ananas, des aiguilles de pin, du sirop de pêche blanche et une bonne dose de vernis. Le profil évolue lentement et propose l’arrivée de mie de pain tandis que les fruits exotiques semblent être devenus des jus assez concentrés. C’est généreux et indubitablement jamaïcain. Avec le temps, les fruits exotiques deviennent très mûrs et fermentés et il devient globalement plus gras. Ensuite, la pâte d’amande, les bonbons aux abricots, la glue et l’huile d’olive rejoignent les rangs. Un nez puissant qui gravite en permanence autour du duo solvant-exotisme en offrant des variations bien senties. L’ajout d’eau le calme grandement mettant en exergue des amandes fumées, des abricots, de l’ananas mûr et de l’arnica. Les notes plus lourdes sont alors plus mesurées mais toujours notables.

Bouche : la texture est fluide et c’est une véritable explosion. On commence par le solvant, les fruits exotiques fermentés (ananas, banane), entourés de vanille, de caramel, de coco et d’arnica. La seconde partie de bouche repart sur l’huile d’olive, l’ananas bien mûre, des saveurs résineuses (sapin) avec une touche d’amande fumée et de pêche blanche. Quelques notes boisées apparaissent également juste avant la finale. Une bouche sans détour synthétisant les thématiques jamaïcaines avec exubérance et justesse. La dilution ne change pas grandement la donne mais modifie le point d’équilibre. L’exotisme, la pêche blanche et l’exotisme ressortent fortement. Puis, des abricots caramélisés, du sapin et de la végétation plus amères (herbe coupée, endives, arnica) débarquent. L’ensemble est toutefois moins précis qu’au nez.

Finale : elle est longue et persistante avec un retour en force des notes résineuses, de la végétation fumée, l’exotisme (plus confus à ce stade) et des agrumes (citron confit). L’arrière-bouche tend vers le l’arnica, l’ananas, l’herbe coupée avec un petit kick boisé pour finir la dégustation. Si on reste sur une palette assez homogène, cette finale demeure toujours aussi efficace.

Music Pairing : The Teskey Brothers – Crying Shame