C’est du côté de Jim Beam (Booker’s, Baker’s) qu’Old Grand Dad est produit. Ce bourbon qui indique d’emblée son titrage (114 proof ici) est ici observé par le truchement d’une ancienne version…
Nez : on a une jolie expression qui se met en place. On reconnaît de la crème pâtissière, de la coco râpée, de la crème brûlée et quelques touches de zeste de citron vert. Le temps d’entrevoir quelques morceaux de bois (vernis ou pas) et on passe sur des épices (cardamome, cannelle, poivre, girofle) et des fleurs (rose, lilas). C’est donc une bonne variété et une lisibilité notable. L’ouverture apporte un peu de thym, de chocolat au lait et de céréales sèches (blé notamment) pendant que des agrumes confits et de l’exotisme (kiwi, goyave) complètent les débats. S’il a bougé avec célérité, il faut avouer qu’il s’est stabilisé très rapidement et qu’il s’est alors simplifié. Pourtant, cette entame adoucie est plutôt intrigante. La dilution nous offre de la liqueur d’orange, un peu de chocolat, des épices et du bois.
Bouche : la texture est bien fluide mais l’alcool est tout de même bien présent. On débute sur quelques fleurs (violette, lilas), du chocolat au lait et un champ de céréales. On passe sur un léger fruité (orange, goyave) tandis que les épices (poivre gris, cannelle, girofle) et le bois se font une place dans la seconde partie de bouche. C’est un peu trop vif et cette bouche bipartite manque, en l’état, de discernement. L’aspect éthéré qui se gorge de douceur se heurte malheureusement à une sécheresse peu maîtrisée. La dilution faire ressortir l’opposition précédemment établie : on retrouve l’appel floral teinté de chocolat mais aussi des épices qui, cette fois, s’agglomèrent à des herbes coupées et à du bois plutôt sec. Une seconde dilution permet de lui donner une unicité plutôt plaisante bien que l’on perde de la complexité.
Finale : elle est longue et persistante avec un petit effet floral qui se dissipe rapidement pour laisser place à un amalgame chocolat-orange un peu trop sucré. L’arrière-bouche reprend du chocolat, des herbes amères, des épices (girofle, cannelle). Il y a également de la cardamome qui cimente l’ensemble. La dilution calme les touches de sucre pour une finale assez consensuelle.
Music-pairing : Army of the Pharaohs – The Demon’s Blade
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