Provenant des Lowlands, ce grain de Port Dundas a connu une maturation pour le moins longue (plus de 45ans). Nous verrons bien s’il a gagné en sagesse avec l’âge et si on retrouve la qualité rencontrée lors de notre dégustation de la version 1988 de Part Des Anges…
Nez : Ce n’est pas explosif mais il y a une belle densité de parfums. Quand on dépasse les notes de bois noble, d’encaustique et de lait de coco, on sent bien l’amande et le citron vert. Ce n’est pourtant pas un nez pantouflard et entièrement fondu, de petits pics de vivacité venant sous-tendre l’ensemble. On trouve alors des fruits d’eau (melon, pastèque), de l’ananas avec des épices fraîches comme la coriandre. On décèle ensuite des notes de concombre et de la menthe glaciale. La fraîcheur grandit à mesure qu’on le laisse s’aérer lui donnant un aspect très aérien au final. L’ouverture prolongée permet d’avoir du cumin, une pointe de musc et une touche sablonneuse, le tout étant associé à un peu de chocolat au lait. C’est un nez sur lequel on peut s’attarder avec plaisir. Rafraîchissant en un mot.
Bouche : la texture est souple et on a encore une fois une belle densité sans que l’amplitude soit à la hauteur. C’est donc une bouche tout en douceur qui reprend les principaux éléments du nez. On retrouve le boisé noble et l’encaustique mais aussi l’amande et le citron vert. Dès le milieu de bouche, c’est la fraîcheur qui prédomine avec de la coriandre hachée, de la menthe glaciale et un miel de sapin qui n’est pas désagréable, surtout qu’il vient avec un peu d’ananas rôti. On ressent également de la badiane en toute fin de bouche. C’est agréable et aisé à apprécier mais il lui manque un petit supplément d’âme et de générosité pour nous convaincre que c’est un excellent grain. L’acidité est par contre bien dosée.
Finale : elle reste douce malgré l’arrivé de notes plus herbacées ainsi que du bois. L’astringence n’est pas réellement là et on termine avec la sensation miellée mêlée à du citron vert et à du chocolat au lait. L’arrière-bouche retrouve l’amande, le concombre, le cumin et le musc. Ce qui est malheureux c’est que c’est une finale courte et peu persistante. Ce manque du punch est vraiment dommageable.
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