C’est alors que la distillerie d’Islay vivait ses derniers moments que ce whisky fut distillé. Si on garde un souvenir ému du cask 517, sorte d’intello du groupe, on se penche ici sur le mariage entre Port Ellen et le sherry (mais pas de premier remplissage)…
Nez : la tourbe est évidemment là avec du beurre d’algues, du carné (barbecue), du camphre (baume) mais également des chips vinaigrés. C’est alors au tour de la citronnelle de s’exhiber autour d’une bonne dose de miel de citronnier. On passe alors sur du chocolat au lait en crème et du malt caramélisé. Les herbes aromatiques légèrement brûlées se mêlent à la fête alors qu’on retrouver des oranges fraîches, des fruits secs (noisettes), des pommes vertes et des abricots chargés d’encaustique. C’est riche et gourmand, bref on s’apprête à avoir quelque chose de bien bourru, dont on n’est pas sûr que la politesse soit la qualité première. Toutefois, l’ouverture offre clairement une unité salutaire à l’ensemble. L’eau renforce le fondu, abaisse le niveau carné et vinaigré alors que le miel de citronnier est plus présent. On voit apparaître du caoutchouc et du sel.
Bouche : la tourbe est faite de viande au barbecue, d’herbes de Provence,d’algues et de camphre. Elle est suivie par un peu de pierre froide et de citron (citron frais, citron confit) avant que les autres arômes (chocolat au lait, malt caramélisé et oranges en tête) n’arrivent à hauteur. Si ce n’est clairement pas dans la finesse de l’agencement que l’on y trouve son compte, l’équilibre et certaines notes (carnées, citron, chocolat) font clairement plus que leur boulot en élevant le niveau global. L’eau fait ressortir le citron, la pierre froide et la crème au chocolat au lait. On gagne en découpe ce qu’on perd un peu en profondeur de champs. C’est très très bien balancé.
Finale : elle est longue et persistante avec de la viande fumée, des herbes aromatiques et du citron. L’arrière-bouche tire un peu plus sur la partie végétale de la tourbe, en se parant d’atours médicinaux et de réglisse. Il y a également une pointe d’alcool de framboise et de miel.
Music Pairing : Blues Pills – Gipsy
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