Voici donc une version brute de fût (oui!!) d’un Port Mourant sélectionné par l’embouteilleur français Compagnie des Indes et qui est, de surcroît, distribué dans l’Hexagone. Un Guyana à la force dosée ?
Nez : c’est encore une fois très flatteur dès les premiers effluves. On a un style plutôt lourd (gouache) associé à un aspect plus végétal (gentiane). Quelques encablures plus tard, on a pas mal de citron et des olives noires. Par moment, on a des notes de Ricqlès, de la banane bien mûre et de l’herbe chargée de boue. On a également une composante iodée, du thym (presque en huile essentielle). On a une forme de gras/sucré qui se forme, semblable à de la pâte à tartiner mais en restant sur une noisette bien plus sèche. C’est frais, riche et complexe. Assez impressionnant. L’eau n’ajoute rien dans le profil mais permet de lâcher un peu les chiens.
Bouche : on a une texture bien grasse (huile dense) avec beaucoup de citron (confit) de l’herbe, une pointe de fumée,de la térébenthine (douce) mais toujours avec une part végétale aromatique bien marquée avec de l’huile essentielle de thym. Étonnamment elle semble mélangée à des composés lourds (pétrole). C’est finalement assez sucré en seconde partie de bouche avec une alliance herbe/gentiane/citron et une pointe de noisette. L’eau lui donne beaucoup plus de volume et renforce la place du citron surtout dans la seconde de partie de bouche où il est omniprésent (sorbet, frais, confit). La sensation sucrée est par contre bien là (trop à mon goût) ce qui l’empêche de lui offrir un peu de légèreté, à la hauteur de son profil. Il faut ajouter encore un peu d’eau pour atteindre ce point d’équilibre.
Finale : longue avec une persistance bien sentie (surtout avec l’ajout d’eau). Elle tourne autour du sorbet au citron et de l’herbe légèrement fumée et terreuse qui vient avec de la salinité. La fraîcheur végétale reste bien et lui donne une légèreté bienvenue.
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