Après le très bon Foursquare, on part sur les terres de Port Mourant et ses 247 bouteilles. Encore trouvable pour un peu plus de 100€, il se devait d’être à un certain niveau…
Nez : c’est riche et ample. L’anis ressort assez nettement autour du citron et du poivre. Le tout est assez crémeux et pourtant devient assez proche du mezcal. On a alors un peu du café à la vanille et de l’iode qui arrivent avec quelques notes d’olives vertes et d’un peu de cuir. C’est ensuite au tour des croûtons de pain, du cactus, de thym et du citron vert. Enfin, il s’ouvre sur de la pierre froide et des arômes de pommes (fleurs, sirop). C’est frais et contrasté avec une amertume assez nette dès le départ. Avec l’ajout d’eau, le duo végétation-agrumes caracole en tête, diligemment suivi par les olives vertes. C’est bon et assez direct mais on préfèrera la version sans dilution.
Bouche : l’entrée en matière (un peu ceinte par l’alcool) est assez verte avec cet aspect éthéré (mezcal, minéralité) qui s’associe à du café vert, du cactus et des olives vertes. La seconde partie de bouche tire sur l’agrume (citron, citron vert) avec toujours un peu de sirop de pommes. L’iode revient en tête avec un peu d’ananas avant que l’on passe sur la finale. La texture est agréable mais l’amertume (agrumes, végétation) a tendance à diminuer son dynamisme. La minéralité reprend alors un peu du poil de la bête. La dilution lui donne de l’amplitude avec pas mal de mesclun, de roquette, d’olives vertes et d’agrumes (citron, yuzu) avant que l’ananas et la pomme ne ressortent avec du poivre noir et de l’iode. Une bouche réussie et assez immédiate mais qui manque d’un peu de subtilité dans l’arrière-plan.
Finale : moyenne mais persistante avec des herbes amères, de l’anis, de l’agave, du citron et de l’iode. Une légère fumée se dépose sur l’arrière-bouche mais reste emprisonnée par les notes végétales (roquette, pousse d’épinard, pissenlit) et du zeste de citron. La dilution lui donne de la longueur mais conserve cet axe de soupe d’herbes amères.
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