Avec Thomas H. Handy, Sazerac est l’ambassadeur de la scène rye provenant de Buffalo Trace. Il se présente ici sous sa forme la plus simple, un NAS. Voyons s’il rivalise avec les petites bouteilles classiques comme le 1776…
Nez : tiens donc, une certaine rondeur vient avec ce rye. On retrouve un caractère « popcorn » avec de la colle et un peu de cire. L’orange et le sirop de pêche apparaissent ensuite avec des notes de caramel et de vanille. On découvre aussi une patine de Malabar avant que les fleurs (roses, lilas) et un peu de cannelle ne rejoignent le bois et le miel. Avec l’ouverture, de la fraîcheur (menthol, thym) accompagne un iota de torréfaction cacaotée et de coco. C’est plutôt pas mal même si l’avancée en bloc est un peu artificielle et mal dégrossie. Cela commence sans sécheresse en tout cas.
Bouche : il y a une bonne chaleur développée qui montre une amplitude non négligeable. On a ce côté sucré, fait de sirop de pêche et de coco (et d’un brin de mélasse) qui enveloppe le tout et une propension épicée qui se manifeste assez rapidement (poivre blanc, cannelle, carvi). Elle n’est pas seule puisque le bois, la touche de torréfaction et les roses se manifestent en seconde partie de bouche. Peu à peu la bouche se rétrécit, perd de sa corpulence. Au demeurant, cela reste accessible, son identité rye étant contrastée par l’entame plus sucrée. Bien que la palette soit différente, l’impression demeure la même qu’au nez.
Finale : c’est dès lors plus étriqué. On a bien une traînée de pêche mais c’est le bois et le chocolat qui tiennent les rênes de cette coda avec un peu de menthol. L’arrière-bouche connaît une glissade peu plaisante, vers une note ratée entre la mélasse et le métal. Heureusement la pêche a un peu suivi le mouvement avec le popcorn et les épices.
Music Pairing : Weird Owl – White Hidden Fire
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