Ce rum est souvent cité lorsqu’il s’agit de s’attaquer au style made in Jamaïca. Issu de pots stills situés à Hampden, il est supposé être dans l’esprit des anciens rums locaux. A une trentaine d’euros, difficile de résister à l’idée de le déguster…
Nez : si on sent bien la puissance de l’alcool, les arômes sont bien mis en avant. On a un parfum chimique (térébenthine) et du tabac qui sont combinés à des épices (curry, poivre noir) tandis que les fruits exotiques sont également de sortie. On sent un peu de miel, de la coco et de l’ananas (cuit et frais). Une amertume se développe également avec de la canne à sucre mais également des touches de clafoutis au cerise. Un nez flatteur à souhait avec ce mélange de robustesse et de rondeur. L’eau n’a guère d’effet sur le profil bien que tout soit plus fondu évidemment.
Bouche : sans dilution il reste trop brut de décoffrage avec encore ses notes d’ananas et de cerise. La note de térébenthine est toujours là mais il existe une note végétale bien mise en avant, avec des épices (poivre, piment, cannelle, girofle) ainsi qu’une acidité surlignée. Un peu d’eau devrait le libérer un peu. Comme prévu, on est déjà plus à même de l’apprécier et de voir comment il enchaîne ses arômes.
L’entrée de bouche est fugace sur l’ananas, le bois et ses notes lourdes de térébenthine qui n’envahissent pas le profil. La seconde partie de bouche est plus explosive avec du noyau de cerises et les épices précédemment décrites. La chaleur dégagée couvre partiellement la part végétale non négligeable. Un rum qui nage bien.
Finale : on a une bonne longueur (surtout avec de l’eau) et avec une belle persistance épicée (toujours la force du poivre et de la cannelle) avec une gourmandise plus en retrait. L’arrière-bouche retrouve l’ananas et le noyau de cerise ainsi que le bois.
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