1680 bouteilles issues de 3 fûts, voilà le programme de cet embouteillage indépendant proposé par C&S.. Cette structure née en 2005 offre ici un jeune Speyside, aux antipodes des vieux 1973 qui sortent ces derniers temps, comme l’excellent Liquid Treasures…
Nez : il y a une forme de droiture qui émane immédiatement de ce premier nez. Les fruits blancs, mettant la poire en avant, semble enrober d’un peu de sirop de pomme. Autour de ce noyau gravitent quelques grains d’orges mais surtout des fleurs (chèvrefeuille, magnolia). Il faut attendre quelques minutes pour que le citron, les amandes, le pain de mie et des notes issues du raisin (Clairette de Die) ne viennent grossir les rangs. Ce n’est pas d’une complexité délirante, la jeunesse est perceptible à chaque instant mais c’est plutôt bien conçu. L’ouverture prolongée nous amène sur le combava et le lait d’amande. L’eau le rend plus gras mais éteint un peu ses arômes.
Bouche : on a une bouche légèrement plus raide. Si l’entrée en matière retrouve la même mise en scène des fruits blancs (moins mûrs), il y a une amertume liée à l’acidité (des zestes de citron peu glorieux, pépins de raisins) qui se met en place de manière durable. La seconde partie de bouche explore à nouveau le raisin (Champagne) tout en charriant des parfums floraux. Ceux-ci sont plus savonneux sans pour autant faire ressortir une dimension artificielle trop prononcée. On est forcément chagriné par le manque d’équilibre global bien qu’il se distingue par quelques variations inattendues. La dilution renforce l’amertume sans donner le change au niveau des saveurs.
Finale : elle est plutôt moyenne avec une persistance correcte. On commence par les fruits blancs, les pépins de raisin et les fleurs accompagnées d’amandes. Ensuite, en arrière-bouche, c’est le citron (zeste principalement) et les fleurs blanches qui semblent s’imposer générant une balance discutable pour cette fin de dégustation.
Music-pairing : Elastica – Mad dog
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