Au rayon Springbank improbable, voici ce Campbeltown qui paraît costaud (presque 60%), vieilli en fût de rum et réservé au marché japonais (sélectionné par un bar de Tokyo). Une vision unique de notre cher Campbeltown ?
Nez : il y a beaucoup de douceur qui émane de ce premier nez. La tourbe est très légère et est couplée à beaucoup de douceur. Les poires fraîches, les amandes effilées, le poivre et la minéralité apparaissent avec un peu de chien mouillé, de la mie de pain, de la chlorophylle. Une légère temporisation permet de gagner un peu de fruits (pêche blanche) et une fraîcheur réellement revigorante partant de la glace à la crème pour gagner ensuite le menthol. On a aussi une pointe végétale, un peu de bois et des épices à tendance sèche (cannelle, muscade). La dilution offre une patine plus fermière avec des beignets à l’ananas, du melon blanc et une fraîcheur prééminente.
Bouche : c’est très rond avec une tourbe classique faite de chien mouillé, de pierre froide et de minéralité. Le nectar de poire, les amandes, la poire et la chlorophylle se mélangent de manière simple avec une touche de crème fermière, de noisettes et de cacao en poudre. C’est droit, propre et tout simplement très bon. Une preuve supplémentaire que la justesse remplace avantageusement la complexité. La dilution permet de gagner en équilibre avec les mêmes alliances, rehaussées par de l’ananas, du citron frais et une implémentation plus sèche (cannelle, herbe coupée, bois léger). Toutefois, tout se conjugue avec une certaine grâce sans que l’on soit agressé par les nouveaux éléments. Une vraie belle surprise en bouche avec une amplitude gratifiante.
Finale : la longueur est là avec une partie assez végétale (herbe coupée, laurier), du citron, de la pierre froide. La persistance est plus fermière avec de la crème, du piment, une pointe d’ananas et de papaye, du citron et une puissance épicée (cannelle, réglisse légère) qui s’accompagne d’une belle fraîcheur (menthol, chlorophylle). Une finale vraiment très chouette.
Leave a Reply