Edition limitée à 9000 bouteilles, cette édition est le fruit de maturation en fûts de bourbon (premier remplissage ou réutilisés). De quoi s’attendre à l’expression franche de la caractérielle Springbank…
Nez : si on reconnaît la présence d’un peu de citron et de vanille, les premiers effluves tourbés sont notables. On se situe entre le jambon sec et les poissons blancs, avec des montées de sel et d’huile d’olive. Peu à peu les croûtons de pain et la guimauve rejoignent les rangs. Peu de temps après, les notes fumées se font plus discrètes. C’est alors au tour du jus de menthe, de la pâte à tarte, de l’amidon (chips), des pommes (type Granny Smith), de la mandarine, du toffee et du camphre. Tandis que le foin, la crème fermière et les épices (gingembre, paprika, poivre) se mettent en place, on profite d’un nez évolutif parfaitement maîtrisé où l’alcool est très bien intégré. Un départ très clean. L’ajout d’eau offre de l’huile essentielle de citron, des marques de l’influence de la maturation (vanille, caramel au lait), de la crème aux œufs, de la minéralité, du menthol, une pincée de voilette et du poivre. La tourbe repart sur des touches de poisson, d’algues (type wakame) mais sans la puissance précédemment explicitée.
Bouche : la texture est riche et l’amplitude n’est pas en reste. L’entrée en matière est riche et fortement influencée par la douceur (comme sur les 12 ans bruts de fût). On retrouve une tourbe légèrement fumée, légèrement fermière, minérale et iodée (poisson) et un peu de pommes vertes en sirop. On repart alors sur le malt, les agrumes (mandarine, citrons confits), les herbes aromatiques (laurier, thym, romarin) charriant à cet instant de la fraîcheur (en sus du menthol). Le tout est accompagné de poires, de prunes, de tabac blond. En l’état, c’est peut-être un peu trop écœurant. La dilution a un joli effet équilibrant renforçant cette impression de segmentation en bouche. Le séquençage est pertinent et permet d’insérer plus d’austérité et quelques touches de Macadamia ou encore de violette en sus. Cela manque encore de découpe mais c’est franchement très agréable.
Finale : elle est longue et tient parfaitement la route. La minéralité, le poisson fumé et l’iode se mêlent à du tabac, des agrumes (mandarine, citron) avec un retour des fruits au sucre vanillé et poivré. L’arrière-bouche s’aère à nouveau avec les herbes aromatiques, les bonbons à la pomme et quelques touches de réglisse. La dilution fait ressortir le citron et, globalement, l’aspect le plus austère de cet embouteillage. On reconnaît tout de même quelques fibres plus gourmandes (vanille, Macadamia).
Music-pairing : Purson – Wool
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