Springbank – 2004/2013 – 9yo – Gaja Barolo – 54,7% – OB – Wood Expression  

Nez : on ne peut pas dire qu’il exhale beaucoup de vin rouge ce premier nez. De manière surprenante, on décèle pas mal de fleurs blanches ainsi qu’une note iodée qui tire sur la bourrache et la brise marine. On retrouve une sensation aérienne qui vient avec une pointe de tourbe, du poivre noir, des amandes amères, des prunes et des mandarines. On a alors de la craie qui vient se greffer sur le profil avec des céréales (blé, avoine), de la vanille, des pommes cuites et de l’ananas. On a l’impression que l’esprit Springbank se pare d’un peu de rondeur sans pour autant verser dans le produit vineux. C’est plutôt étonnant surtout quand on voit la double maturation proposée. L’eau entérine la douceur presque pâtissière qui fait la part belle aux amandes et aux agrumes, avec un iota d’abricots secs. La salinité, elle, est toujours bien présente. C’est plutôt joli.

Bouche : on sent cette patine salée et légèrement fumée qui vient avec pas mal d’épices (cannelle, poivre noir intense, piment, gingembre discret). Cela pourrait être complètement sec mais on a la craie, le citron, les amandes et les mandarines qui débarquent quelques instants après. On sent également une bonne dose de rhubarbe et de l’ananas (exotisme discret) associé à des abricots secs. C’est une bouche vivifiante, derrière un écran de douceur. L’eau permet de calmer l’ardeur des épices tout en maintenant le profil évoqué. On gagne même un peu de chocolat au lait et du caramel. Une belle surprise que cette dilution qui équilibre l’ensemble.

Finale : longue, elle s’étend sur la tourbe légère, le citron, la rhubarbe. L’arrière-bouche est vive, plus tannique mais amène aussi du poivre noir et des raisins secs. Une belle coda qui donne de l’énergie à ce whisky. L’eau ne gomme que partiellement l’aspect tannique mais permet surtout de gagner des mandarines et de la craie.