Springbank – 32 yo – 2004 – 46% – OB

Ce Springbank 32 ans est un whisky rare. Rare par son âge, rare par le nombre de bouteilles, mais également rare par son profil. Un whisky tout en rondeur, distillé au début des années 70, qui transmet une petite partie de l’Histoire de Campbeltown…

Nez : on a un joli fondu peuplé d’exotisme, le rapprochant d’un 21 ans 1998. On commence par beaucoup de coco, de l’amande et de la pistache. De manière sous-jacente, on a aussi de la mangue et de l’ananas frais. Le brugnon vient compléter le tableau fruité avec l’arrivée de céréales bouillies, de porridge. On a bien de la menthe poivrée et un peu de pierre froide qui se développent avec du citron et de la banane verte. Enfin, la grenade arrive pour dégoupiller l’uniformisation. Un très beau nez même si cela manque de justesse à l’occasion.

Bouche : on a une belle texture qui prend bien tout le palais. Les parfums sont assez diffus comme si l’on réalisait une infusion reprenant les fruits exotiques sus-cités (grenade en tête) et le brugnon avec l’alcool qui porte les agrumes et les céréales cuits tout comme les épices (cannelle, poivre). Le menthol est toujours là bien qu’il semble opérer en sous-marin. C’est très bon mais il y a un manque de précision quelque peu frustrant. L’aspect crémeux, un peu pâtissier fait par contre office de valeur sûre.

Finale : elle est joliment épicée (piment) et mentholée tout en conservant une souplesse fruitée. L’arrière-bouche tire plus sur les céréales et les agrumes que sur la grenade. La longueur est bien là tout comme la persistance même si les saveurs sont un peu vagues et que l’alcool pointe son nez.