Saint Magdalène (ou Linlithgow) était une distillerie des Lowlands. Fermée depuis plus de 30 ans, elle a souvent connue les embouteilleurs indépendants par des fûts de 1975 et surtout, comme ici, par des fûts de 1982. La série Raw Cask de Blackadder a pour particularité d’embouteiller le distillat avec la sédimentation du fût. Tout un programme ?
Nez : tiens une bougie au citron. C’est par ce départ amusant que débute notre olfaction. C’est tout ? Pas tout à fait. Il faut souvent être patient (ou diluer) avec ces St-Magdalène à haut degré. On commence à entrevoir de la torréfaction (cacao, café) tandis que les agrumes (orange, clémentine) commencent à se développer autour des notes cireuses. La crème arrive avec une note de foin et de citronnelle. Un Lowland bedonnant qui fait la part belle aux notes grasses. On a aussi des notes de pain qui se développent. L’eau devrait le libérer mais il y a du potentiel. On retrouve alors de la paraffine, de la glace à la crème fraîche alors que plus timidement arrivent les agrumes, du minéral (ardoise chaude), de la craie (bienvenue dans la salle de classe) et toujours de la citronnelle accompagnée cette fois de ciboulette. Pas aussi évocateur qu’on aurait pu le penser, mais c’est fort agréable.
Bouche : la texture est concentrée et l’explosivité est là. On commence par de l’amande, des agrumes (yuzu) mais aussi de la cire aux accents fermiers et de l’ananas. On part alors à l’opposée avec pas mal de poivre et une proportion de bois non négligeable tout en gardant une part fruitée, avec du chocolat blanc et du sel. L’alcool le centre au milieu de la bouche. Lâchons un peu le dragon avec un peu d’eau. On gagne une note végétale et on réduit le fruité. Un peu plus d’eau est on se sent plus à l’aise. C’est huileux à souhait mais plus simple avec un retour du chocolat blanc, des amandes et du yuzu. Étonnamment la sécheresse n’est pas galvanisée par la dilution et on se retrouve face à des notes de miel et de noix assorties d’un peu de cannelle et de sel. Cela devient plutôt élégant avec un bon dosage mais aussi un peu plus simple.
Finale : elle est plutôt bonne avec une belle persistance avec de l’ananas, des agrumes de nouveau (zeste d’orange) avec toujours des épices, du sel et du bois. L’eau ajoute de la tarte au noix. L’arrière-bouche est plus sèche avec du tabac et du poivre mais avec une pointe d’herbe coupée fumée. Avec de l’eau, l’arrière-bouche est plus fruitée.
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