Après une série de produits de chez Hampden, on part chez Long Pond, distillerie qui ne produit plus depuis 2011. Voyons donc si le style jamaïcain est à l’œuvre ou si l’on sort des sentiers battus…
Nez : Il y a une note de solvant mélangé à une touche acide (groseilles à maquereau, vinaigre) et à de le peinture fraîche. Les notes de torréfaction émergent (cacao, café, bois brûlé) avec de la confiture de myrtilles. C’est le goudron qui se dévoile plus tard avec une patine beurrée assez nette. Le caramel s’impose alors avec quelques notes de fruits rouges (cerises, groseilles). L’eau a tendance à étirer le profil avec plus de petites herbes amères, une légère fraîcheur (tea tree) et peut-être un caractère épicé quelque peu rehaussé. Un joli nez dans l’ensemble même si on aurait aimé une libération plus nette des senteurs torréfiées et fruitées pour l’occasion.
Bouche : c’est puissant et alcooleux avec pourtant une gourmandise qui s’échappe de l’ensemble. La peinture est légère tandis que les olives et le goudron forment le duo de la seconde partie de bouche. Au-delà de cette spécificité, on a des confitures de fruits (cerises, myrtilles, groseilles, mûres), cette richesse beurrée qui donne beaucoup d’ampleur à l’ensemble mais aussi un peu d’orange amère. Ce fruité est rattrapé par une certaine végétation (herbe) et un impact boisé. La dilution donne bien plus d’ampleur à l’ensemble avec un joli retour de la crème au chocolat. La cohésion des goûts est vraiment notable avec un déroulé très harmonieux, avec un départ assez végétal et torréfié (mêmes arômes qu’au nez) avant que le fruité ne s’associe aux herbes et au bois. Une très belle évolution, opposée à celle du nez et qui laisse bien plus de place aux notes d’olives douces.
Finale : c’est plus boisé avec un retour de la torréfaction (café serré, chocolat, bois). Les agrumes, le beurre, le bois et les fruits rouges se rejoignent pour une arrière-bouche riche et cohérente malgré l’amertume qui s’impose avec plus de vigueur. C’est moins amer avec un peu d’eau et on retrouve la gourmandise du chocolat et des fruits malgré la présence d’olives (notamment sur l’arrière-bouche).
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