On part sur le marché belge avec cet embouteillage exclusif de Compass Box pour The Nectar. Un blended malt composé de 50% d’Ardbeg (surprise) dans des fûts de chêne américain mais aussi de Clynelish, Dailuaine et Teaninich (moins de surprises) en fûts neufs de chêne français. Une alliance à la hauteur des prouesses tourbées de l’embouteilleur ?
Nez : la tourbe est nette et vive. Elle n’est pas trop monolithique mais conserve suffisamment l’esprit Ardbeg. On a un penchant médicinal mais aussi une alliance de goudron (bien net) et de salinité provenant du sable de bord de mer. Cette part insulaire combine avec de la vanille, des pelures de pommes vertes, des levures et un peu de malt. Le caractère biscuité et un peu beurré s’allie alors à quelques prunes et à des myrtilles. L’ouverture apporte, quant à elle, du poivre et une minéralité plus marquée. Un nez qui exprime la puissance d’Ardbeg (dominante) tout en ayant du relief par des touches évolutives. Un bon départ, très droit.
Bouche : la texture est bien huileuse mais on connaît moins de parti pris qu’au nez. Les fruits sont doux mais présents (myrtilles, prunes) avec toujours de la pomme verte. La tourbe, elle, gagne en médicinal (camphre, antiseptique) avec un reliquat minéral (sable) en seconde partie de bouche. L’ensemble est vanillé et charrie quelques herbes aromatiques ainsi que du poivre. Il y a pas mal d’éléments et la seconde partie de bouche moins pommadée tire alors sur les bonbons à l’orange (type Ricola). C’est, comme souvent chez Compass Box, très fluide et facile à boire même s’il lui manque un supplément d’âme.
Finale : les fruits noirs sont encore là avec beaucoup de vanille, du poivre et une tourbe plus charbonneuse, mentholée. Elle tire sur le réglisse et le médicinal dans l’arrière-bouche, avec un comeback de la pomme verte. Elle est longue et plutôt persistante.
Leave a Reply