Après une déception du côté du South Island 23 ans, nous réessayons de nous enivrer avec les fragrances néo-zélandaises. Alors que le manque de puissance nous avait frappé, le brut de fût devrait rectifier le tir…
Nez : le miel de citronnier s’impose avec un vernis qui s’installe peu à peu : une légère fumée (plastique), du bois relevé de caramel. On a une note cacaotée qui se développe à ce moment-là avec des oeufs battus, de l’ananas et du yaourt à l’abricot. On le sent un peu fermé du fait de l’alcool. En l’état c’est plutôt simpliste mais prometteur. L’ouverture apporte quelque chose de plus capiteux : oeillets, lilas, bois de rose. L’eau, quant à elle, lui offre un petit revirement de situation. On a désormais des bonbons au citron, des fleurs beaucoup plus douces, comme si elles étaient confinées dans un écrin miellé. Une pointe de poivre apparaît avec des îles flottantes et un peu de plastique. L’aspect alcooleux ayant disparu, on se retrouve face à un nez hybride, fort intéressant.
Bouche : on retrouve cet esprit légèrement fumé qui vient avec le bois et le miel de citronnier. La seconde partie de bouche apporte du chocolat au lait, du caramel et quelques fruits dont de l’ananas chimique. Les fleurs se font également très présentes avec de la violette (bonbons) avant que de la girofle et du poivre noir ne viennent corser cette bouche à la texture assez riche (miel). Différent et bon mais trop enclin à être prisonnier de son alcool. L’eau n’enlève que partiellement l’alcool avec une sensation un peu plus aqueuse. La fumée est alors plus présente avec un petit regain fruitée (ananas, abricot) en seconde partie de bouche. C’est encore une fois vraiment bon mais on espérait une libération plus galvanisante. La seconde dilution efface le défaut de chaleur alcoolique mais limite un peu plus la diversité des arômes. Il lui manque la justesse entre la puissance et l’expressivité pour faire la différence.
Finale : c’est plutôt long et persistant, suivant la pente savonneuse mêlant les fleurs évoquées en bouche, le bois et le chocolat noir. C’est une arrière-bouche chaude avec une certaine astringence boisée. Heureusement, la sensation de rondeur étouffe ce caractère plus rêche. L’eau permet de donner un équilibre plus intéressant et une arrière-bouche plus molletonnée.
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