On connaissait le Timorous Beastie classique. Voilà que Douglas Laing nous offre une version premium de 40 ans, dont la composition tourne toujours autour de Dalmore, Glengoyne et Glen Garioch. On attendait que Douglas Laing passe la seconde au niveau de l’assemblage. De quoi être satisfait ?
Nez : on peut dire que cela débute sur les chapeaux de roue. Assez vivace pour son grand âge, bien miellé, il décline les fruits, de préférence tropicaux. On reconnaît la confiture de coco, le kiwi, la mangue et le citron vert. On a également un peu de papaye et de l’orange confite. A côté de cela, on retrouve un caractère plus tempéré avec des chunks de chocolat blanc, de la vanille, des notes de céréales et de cacahuètes. Le menthol et le tilleul viennent parfaire un nez qui est clairement dans l’optique du plaisir immédiat. Le bois ne se fait pas trop sentir (un peu de vernis) et on a juste quelques épices à vin chaud (girofle, cannelle, gingembre, cardamome) qui servent d’équilibrant. C’est enchanteur jusque là et, surtout, cela charrie une réelle personnalité. L’eau apporte du tabac, des céréales et de l’abricot. C’est toujours aussi juste avec une belle composition, plus proche des agrumes. C’est un nez qui ne peut que convaincre !
Bouche : la texture est toujours douce et miellée avec, cette fois, un apport clairement différent. On commence sur un très beau mélange de miel, de lait chaud à la cannelle (note très précise) et de gingembre. On sent aussi de la cire, des oranges confites, les épices à vin chaud, des notes printanières (fleurs blanches et notes herbacées) et un peu de malt. La seconde partie de bouche est plus vanillée, avec un peu d’amandes. La sécheresse s’installe plus nettement avec des épices (déjà évoquées) et du bois plus présents, sans tomber dans l’extrême. L’eau fait ressortir le caractère plus herbacé avec des oranges confites, de la gelée royale et maintient les épices à vin chaud. C’est toujours très bon mais on a quelque chose d’un peu plus terne. La dilution n’est pas nécessaire et on le préfèrera à son degré initial.
Finale : moyenne, elle se termine sur une persistance peu éloquente mais suffisante. On retrouve quelque chose de plus sec avec du bois, du gingembre, du lait à la cannelle et de l’orange confite. L’arrière bouche poursuit cette route en restreignant l’astringence (oranges, épices, miel et lait). L’eau donne un caractère un peu sirupeux fait de céréales sucrées ce qui nous extirpe du bois mais nous coupe des nuances agréables du profil.
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