Le Tomatin sherry de seulement 8 ans sorti en 2013 avait été une bonne surprise. Fort de leur succès, The Whisky Cask retente l’expérience avec ce 10 ans qui titre quasiment à 65%. Une nouvelle réussite à mettre à leur actif ?
Nez : la puissance est évidente et bien que l’on sente un peu l’alcool, l’intégration est loin d’être hasardeuse. On démarre notre périple sherry par des oranges confites, des noisettes torréfiées, du caramel au lait ainsi que du chocolat noir. On passe alors sur de la tarte à l’abricot ainsi que du bois vernis. L’aération lui est profitable avec de nouveaux arômes qui se dessinent : un peu d’humus, du menthol et de l’huile essentielle d’orange. Plus le temps passe, plus il gagne en fraîcheur avec des feuilles mortes, des fougères et une sensation poussiéreuse qui convie à la fois les fruits acidulés (cerise peu mûre), des biscuits secs à la coco, des amandes fraîches et de la poudre de cacao et des 5 baies. Une belle complexité se dégage de ce nez et, au fur et à mesure, on sent qu’un équilibre prégnant se met en place quand les brumes de l’alcool s’évanouissent. Nonobstant, la précision lui fait défaut. La dilution équilibre l’ensemble (fondu) et minore les aspects acidulés tandis qu’on a du petit grain et de la pâte à tartiner qui rejoignent ce profil déjà bien fourni.
Bouche : la texture est très ronde et met parfaitement en valeur la gourmandise dessinée. On retrouve bien l’entrée en matière sur les oranges, la crème au chocolat, les amandes et noisettes torréfiées ainsi que des touches d’expresso. La seconde partie de bouche est plus beurrée (gras de noix) avec un retour des biscuits bien beurrés, du 5 baies et de la menthe. L’imprécision perçue au nez est encore là mais on sent une puissance agréable se dégager de l’ensemble. L’ajout d’eau lui donne plus d’ampleur et de rondeur. A nouveau, si on sent qu’il manque la maturité nécessaire au cisèlement, cela reste une très belle expression sherry avec des agrumes et des notes chocolatées amplifiés.
Finale : elle est longue et reste bien en bouche. Les oranges, les amandes, l’encaustique et l’expresso forment un bloc assez homogène qui permet de terminer la dégustation sur un chorus lisible. L’ajout d’eau permet de mieux conserver l’expressivité sans pour autant gagner en complexité.
Music-pairing : Lord of Cyclopes – Haunted Breeze
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