Tomintoul fait partie de ces distilleries apparues après la seconde guerre mondiale, en 1965 pour être précis. On fait donc un retour à l’origine avec ce fût très âgé sélectionné par Adelphi…
Nez : c’est avec surprise que l’on trouve un malt qui a encore pas mal de vivacité. Je dirais même plus, on trouve une surprenante fraîcheur, presque un élan de jeunesse. En effet, on a de la tarte amandine aux poires qui vient avec des touches terreuses assez nettes. Cette entrée en matière est prometteuse est suivi par de la pâte d’amande mais aussi un peu d’exotisme (litchi, lait de coco). On a ensuite de la crème dessert au chocolat, du café en grain et du caramel mais aussi des confitures (d’abricot et d’orange) qui restent bien en retrait. C’est un nez assez subtil qu’il faut un peu aller chercher. L’ouverture apporte du gingembre frais tandis que le bois est contenu sans montrer des signes de sécheresse. Un peu d’eau apporte des bananes cuites tout en lissant un peu les autres saveurs.
Bouche : la bouche est un peu chaude avec un équilibre savamment dosé et une corpulence correcte. On commence sur les agrumes (oranges confites) et le bois avant que le gingembre arrive en force et en fraîcheur. Il permet d’aérer cette bouche un peu dense tandis que des fruits exotiques sont de passage en milieu de bouche (papaye, litchi). La seconde partie de bouche reprend une note de chocolat noir assez précise avec les oranges confites. Cette fois, elles sont accompagnées par le gingembre et la cannelle mais avec beaucoup moins de rondeur indubitablement. En effet, le bois se démarque pour montrer que ce dram n’est pas un petit jeunot.
Heureusement, les fruits et le chocolat donnent le change pour éviter la sensation de sécheresse en bouche. On reste tout de même à la limite par instant.
L’ajout de quelques gouttes d’eau permet de lui donner une toute autre amplitude avec une texture bien plus riche. Le bois est beaucoup plus calme car les arômes de fruits, de chocolat et de café ressortent avec puissance. La bouche devient vraiment de très belle facture. Par ailleurs, plus de précision l’aurait sûrement amenée vers un tout autre niveau.
Finale : moyenne mais avec une jolie persistance. Elle reste sur la langue sans que l’on tombe dans le piège de l’astringence totale. L’ajout d’eau rend la finale longue et bien présente avec un peu moins de bois. La confiture d’orange, le chocolat et le café sont accompagnés par des épices (cannelle, gingembre). L’arrière-bouche se poursuit sur la même gamme mais avec plus de fraîcheur.
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