Nous n’avions évoqué le Bélize que par l’intermédiaire de Compagnie des Indes. Cette version par chez The Rum Cask nous permet donc d’aller en Amerique Centrale, au sein de la distillerie Travellers, avec un 8 ans brut de fût qui annonce un titrage à 63,3%…
Nez : l’alcool se fait quand même sentir. Pourtant, on a bien une influence sucrée qui semble se manifester. On part sur les fruits noirs (mûres, cassis) et un peu de crème dessert au chocolat voire de pâte à tartiner. Le caramel et le tabac blond sont aussi de la partie mais paraissent moins précis. L’ouverture permet de sentir aisément du bois fumé, du café et de la liqueur d’orange. L’eau le rend moins lourd et plus attiré par les agrumes avec un peu d’ananas. On trouve également de l’amande verte et une pointe d’aneth. Un nez plaisant que ce soit avec ou sans eau. La différence se fera surtout en bouche.
Bouche : il faut vraiment y aller avec parcimonie mais la palette aromatique est agréable. On retrouve les fruits noirs du nez, assortis de noisettes et d’abricots secs. La seconde partie de bouche nous offre du bois fumé avec une amertume un peu vineuse qui le rend aussi un peu acide. Le problème est qu’il est complètement enfermé par l’alcool et a de la peine à se libérer. Avec de l’eau, on sent une bouche plus ronde voire soyeuse même si les saveurs semblent plus aplaties (l’abricot sec, les fruits et l’orange ressortent). L’amertume est bien plus contenue et les fruits secs sont de sortie en seconde partie de bouche (noisettes, amandes fraîches). Une bouche qui a du mal à être canalisée et surtout à avoir des saveurs nettes et justes.
Finale : cela s’éteint assez rapidement, dans la lignée de la bouche, en l’état. L’eau devrait lui offrir plus de coffre. L’amertume demeure bien présente. La longueur est moyenne avec une persistance qui ne restera pas dans les mémoires. Au niveau du profil, on vient encore sur l’agrume et le bois légèrement brûlé avec une pointe de Smacks.
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