Après le 2006 plutôt sympathique dégusté dernièrement, nous repartons chez Trois Rivières avec ce Single Cask de 2004 élevé en fût de bourbon (Missouri). Âgé de 11 ans moins deux jours, il est vendu dans un format 50cl. Une bouteille de la fierté ?
Nez : c’est rond et séducteur, d’une manière très immédiate. On navigue dans des eaux miellées gorgées de tabac blond et d’un mélange d’abricots et de clémentine. C’est alors que le bois se met en scène avec un mélange de bois exotique (tek), de pain d’épices (cardamome, cannelle) et d’exotisme (kaki). Une belle parure qui n’est pas trop monolithique même si l’évolution semble minimaliste et les parfums doux. Les 43% sont bien exposés avec une texture amidonnée (riz). L’ouverture apporte un peu d’huile essentielle de tea tree, de la réglisse et du cuir. Il faut attendre encore un peu pour faire montre d’un distillat plus marqué. On retrouve cette note végétale typique qui vient nous rappeler que tous ses chemins mènent au rhum. Un très beau nez.
Bouche : la texture est bien souple avec, à nouveau, une douceur qui passe du miel à l’amidon apportant une belle zone de confort. L’entrée en bouche est sur les fruits (abricots majoritaires) et le bois noble.
Il y a ensuite cette fraîcheur de la menthe qui revient nous emmenant sur quelque chose de plus léger tandis que la canne apparaît à ce moment-là, discrète. On a alors le retour du pain d’épices, mais sans l’aspect abrupte qu’il peut avoir au niveau aromatique. Tout est fondu et très bien structuré. Le reproche (presque évident) est qu’il manque de puissance pour venir emplir la bouche. En effet, il reste concentré au milieu de cette dernière ce qui demeure assez frustrant.
Finale : la longueur est bonne avec une persistance fraîche mais dont la résilience est limitée. On retrouve un aspect plus nature sur la fin avec ce mélange de canne et de menthe qui se mêle à un peu de farine de châtaigne. L’arrière-bouche retrouve l’abricot, le cuir et la menthe.
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