Aprèx le Cask 24 que l’on avait trouvé agréable mais pas impérissable, nous revoici sur le terrain de jeu de Trois Rivières. Cette version réduite, a connu un vieillissement en fût de cognac, ce qui devrait fortement impacté son profil…
Nez : alors, sans surprise, cela sent comme un rhum ayant vieilli en fût de cognac. On a cette zone de rondeur particulière, faite de fruits cuits (kaki, ananas) arrosés de caramel. Ce n’est pourtant pas une brute de sucrosité puisqu’on retrouve des épices (muscade, cumin, pointe de sel mais aussi piment) et une touche de bois vernis. On a aussi quelques fleurs (oeillet, rose) et des touches fraîches (arômes de menthe, canne fraîche). C’est vraiment un nez plaisant, pas très puissant mais apaisant.
Bouche : on retrouve cette fois plus de vivacité. On a bien cette patine typique mais elle ne reste qu’au fond de la bouche afin d’arrondir les angles. Il y a une légère acidité venant du citron tandis que les épices dominent la seconde partie de bouche (poivre noir, muscade, coriandre). C’est là que l’on sent le faible titrage, dans ce second volet un peu plus aqueux. On retrouve alors un retour de la canne maintenue par la maturation. Ce n’est pas un déballage technique mais une bouche équilibrée et bien agréable.
Finale : on finit sur la canne, le citron, l’ananas acide et les épices (poivre noir en tête). L’arrière-bouche reste sur l’épice et une note plus terreuse tirant sur le ginseng. Encore une fois, on sent que la maturation sert à enrober l’ensemble, lui évitant la surcharge de sécheresse. C’est dommage qu’il manque ces quelques degrés qui auraient apporté du panache à cette coda.
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