Tullibardine, distillerie des Central Highlands, a perdu de sa flamme au cours des années. Ainsi, souvent sont conseillés les embouteillages des années 60 voire du début des années 70. Cela tombe bien ce Douglas Laing se situe parfaitement dans cette période…
Nez : on part sur de l’alcool aux épices mais contrairement à beaucoup de malt, on est à cheval entre le rhum pour sa texture ample et le vin de Noël pour son bouquet d’épices riche en gingembre. C’est vif et cela se libère avec facilité malgré que ce ne soit plus un tout jeune malt. On part sur du cacao. Ensuite, on a des zestes d’orange et on se retrouve avec de la badiane, de la cannelle ainsi que des touches de genièvre et de cardamome. L’ensemble est parfaitement cohérent et nous invite dans cette ambiance hivernale où les épices viennent nous réchauffer. L’ouverture apporte des notes de cire à bois, de sève de pin mais également de fleurs capiteuses et du lait d’amande. Cela dérive alors sur le bouillon thaïlandais à la citronnelle avec une des noix de cajou salées. Un nez qui fait vraiment une superbe impression et qui parvient à être figuratif en s’ouvrant sur des notes étonnantes.
Bouche : On a une texture huileuse avec de la sève de pin, de l’orange confite, pas mal d’huile essentielle d’eucalyptus. On a aussi une bonne dose de citronnelle avec un peu de gingembre. C’est assez sauvage mais c’est joliment punchy. Le cacao arrive en seconde partie de bouche ainsi que le bois. Ils viennent contrebalancer la rondeur ambiante avec soin. Ce n’est pas un malt brillant par sa subtilité mais le plaisir est incontestablement là malgré une amertume qui débarque dans un second temps.
Finale : il lui manque peut-être un peu de corps lors de la finale mais les notes de sève de pin, de chocolat et de citronnelle sont d’une belle puissance et restent aisément en arrière-bouche en revenant sur le bouillon thaïlandais. La fraîcheur est tout simplement bluffante.
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Tullibardine 1965/1977 12yo 45,7% Cadenhead Black Dumpy | Whisky and Co
16 novembre 2017 at 7 h 32 min[…] ces vieux tromblons savent parfois nous surprendre de manière fort agréable à l’instar du 1966 de chez Douglas Laing. Toutefois, il s’agissait d’un 34 ans et nous sommes ici face à un vieux jeune, dans […]